Donald Trump a mené un combat acharné jusqu’à la dernière minute pour tenter d’échapper à une condamnation.
Il a finalement reçu sa sentence, le juge lui accordant une «libération inconditionnelle» après avoir été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation de falsification de documents commerciaux liés à des paiements destinés à dissimuler une liaison présumée avec Stormy Daniels.
Rappelons que le très médiatisé procès de Donald Trump dans cette affaire a eu lieu du 15 avril au 30 mai 2024.
Trump est apparu en vidéoconférence pour recevoir sa sentence, finalement prononcée dans la matinée du 10 janvier.
Sa demande urgente à la Cour suprême pour empêcher la tenue de l’audience a été rejetée la veille, la décision serrée de 5 contre 4 étant défavorable à l’ancien président.
Lors de l’audience de sa sentence via Zoom, l’avocat de l’accusation, Joshua Steinglass, a vivement critiqué Trump, affirmant qu’il avait causé des dommages durables à la perception publique du système judiciaire pénal et qu’il se considérait au-dessus des lois.
L’avocat de Trump, Todd Blanche affirme que ce proces a été une terrible expérience pour son client.
Trump a pris la parole pour partager son expérience, déclarant que ce jugement constituait un revers pour le système judiciaire de New York.
Il a également déclaré qu’Alvin Bragg n’avait pas souhaité poursuivre cette affaire, affirmant qu’elle avait été mal gérée et qu’elle n’aurait jamais dû être portée devant la cour.
La condamnation de Trump dans cette affaire constitue un délit de classe E à New York, passible d’une peine maximale de quatre ans de prison.
Toutefois, la plupart des personnes reconnues coupables reçoivent une probation plutôt qu’une peine de prison.
Il était néanmoins évident que Trump ne ferait pas face à une sentence sévère, notamment après la publication de l’opinion du juge Juan Merchan la semaine dernière.
Il a déclaré que ce procès représentait «une affaire véritablement extraordinaire», mais qu’une fois le procès entamé, il s’agissait d’un procès comme les autres. Merchan a également souligné que les protections légales entourant un président sont exceptionnelles, mais que la personne en elle-même ne l’est pas.
Merchan lui a finalement accordé une «libération inconditionnelle», sans peine de prison, amende ou probation, tout en précisant qu’un pouvoir qu’elles n’accordent pas est celui d’effacer le verdict rendu par un jury, officialisant ainsi la condamnation de Trump.
Trump s’en tire bien dans ce dossier judiciaire très médiatisé, échappant à toute sanction pour ses actions.
Cependant, cette condamnation demeure inscrite à son casier judiciaire, faisant de lui le premier président américain à avoir une condamnation criminelle à son actif.
Ce chapitre n’est probablement pas terminé pour Trump, car son avocat a annoncé leur intention de faire appel du verdict.