Le Canada discute avec l’UE pour «collaborer» au réarmement à grande échelle de l’Europe

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, a récemment confirmé que le Canada est en pourparlers avec l’Union européenne pour «collaborer» sur les achats de défense.

Ces négociations font suite aux menaces d’annexion de Trump à l’encontre du Canada, incitant ainsi le pays à renforcer ses alliances avec d’autres partenaires.

Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, affirme que nous vivons «l’époque la plus significative et la plus dangereuse», ces propos prennent tout leur sens alors que les États-Unis, sous le règne de Trump, semblent vouloir s’allier avec la Russie.

Le gouvernement canadien envisage de rejoindre le programme d’investissements militaires de l’UE, ce qui permettrait d’accéder à des équipements de défense européens, tels que les avions de chasse Saab Gripen de fabrication suédoise. 

Rappelons que le Premier ministre Mark Carney a demandé au ministre de la Défense, Bill Blair, de réexaminer le contrat d’achat des F-35 américains, compte tenu des évolutions géopolitiques récentes.

Cette initiative vise à renforcer l’industrie de défense nationale du Canada et à diversifier les sources d’approvisionnement en matériel militaire, loin des États-Unis, dont les actions menacent la souveraineté du Canada.

La participation du Canada à l’industrie de la défense européenne permettra de générer des contrats pour les fabricants canadiens et d’atténuer les pertes d’emplois causées par la guerre commerciale menée par Trump contre le pays.

Le Canada a récemment signé un accord de coopération avec l’Australie pour renforcer la sécurité de l’Arctique, incluant l’acquisition par le Canada du système de radar à très longue portée Jindalee Over-the-Horizon Radar (JORN). 

Cet accord a pour objectif d’améliorer les capacités de surveillance et de défense dans la région, grâce à des technologies avancées et à une collaboration renforcée, afin de protéger les intérêts nationaux dans cette zone stratégique.

L’Europe mène un réarmement massif en réponse aux menaces géopolitiques croissantes, particulièrement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, tandis que les États-Unis ont réduit leur soutien à l’Ukraine, donnant ainsi un avantage à la Russie dans le conflit. Dans ce contexte, l’Ukraine semble être le seul acteur à prendre les négociations de paix au sérieux.

Les États membres de l’Union européenne cherchent à moderniser leurs forces armées et à renforcer leur défense collective, et il semble que le Canada pourrait jouer un rôle significatif dans ce projet.