Le milliardaire Elon Musk fait l’objet d’une poursuite de la part de la US Securities and Exchange Commission pour ne pas avoir respecté les délais légaux imposés pour déclarer les actions de X qu’il avait récemment acquises dans le cadre de son achat de Twitter.
Avant de conclure l’acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars en octobre 2022, Musk avait commencé à acquérir un volume important d’actions de la société.
À la mi-mars 2022, il détenait plus de 5 % des actions ordinaires, l’obligeant légalement à en informer la SEC dans un délai de 10 jours, soit avant la fin du mois de mars.
Musk n’a révélé sa participation dans Twitter qu’en avril 2022, après l’avoir augmentée à 9,2%, faisant de lui le principal actionnaire de la plateforme. Durant ce délai, il a acquis pour 500 millions de dollars d’actions.
Ce retard dans la divulgation lui a permis d’acheter ces actions à des prix réduits, entraînant une perte estimée à 150 millions de dollars pour les investisseurs de Twitter.
En avril 2022, lorsque Musk a finalement dévoilé sa participation dans Twitter, le cours de l’action a grimpé de 27%, augmentant la valeur de marché de l’entreprise de 8 milliards de dollars.
La plainte affirme que, s’il avait déclaré sa participation dans les délais, le prix des actions aurait augmenté plus tôt, rendant ses achats plus onéreux.
Alex Spiro, l’avocat de Musk, a rejeté les accusations, qualifiant la poursuite de «harcèlement». Il a décrit l’affaire comme un simple oubli administratif lié au dépôt d’un formulaire et a affirmé que, même si l’accusation était avérée, elle ne conduirait qu’à une pénalité mineure.
La SEC reproche à Elon Musk d’avoir retardé intentionnellement la divulgation de sa participation, ce qui, selon elle, aurait manipulé indirectement le prix des actions.
Cette omission lui aurait permis d’économiser des millions de dollars, au détriment des investisseurs en place.