Vol au Louvre: Les voleurs (et bijoux) toujours en cavale

Au cours d’un vol qui a duré moins de 7 minutes, les auteurs ont utilisé une nacelle élévatrice pour escalader la façade, avant de forcer une fenêtre et de briser les vitrines qui abritaient les objets d’art inestimables, choquant ainsi la population de toute la France.

Les voleurs se sont ensuite enfuis à moto, non sans avoir tenté en vain de mettre le feu à l’élévateur à nacelle qu’ils avaient utilisé pour pénétrer dans le bâtiment.

Peu après l’ouverture du Louvre, une nacelle élévatrice était stationnée le long du mur du Louvre donnant sur la Seine.

A 9h30, une fenêtre a été forcée par « plusieurs » individus, utilisant une disqueuse pour ouvrir les vitres.

Une fois à l’intérieur, les voleurs ont pris pour cible la galerie Apollon, où sont conservés les joyaux de la couronne et la collection royale. Les intrus ont brisé plusieurs vitrines et se sont emparés des objets inestimables.

Une fois les caisses brisées, la sécurité a été avertie par l’alarme et les intrus se sont enfuis à moto. Il y a eu une tentative de mettre le feu au panier élévateur utilisé, mais elle a été empêchée par un membre du personnel.

L’un des voleurs a laissé derrière lui un gilet réfléchissant, et le groupe a laissé derrière lui une partie du matériel utilisé. 

Les autorités révèlent également avoir prélevé des traces d’ADN.

Selon les autorités, les voleurs visaient 9 objets mais n’en ont emporté que 8.

Selon le ministre de la culture de Frances, voici les objets toujours manquants.

• Le diadème de la parure des reines Marie-Amélie et Hortense.
• Le collier de la parure de saphirs des reines Marie-Amélie et Hortense.
• Une boucle d’oreille, faisant partie d’une paire de la parure de saphirs des reines Marie-Amélie et Hortense.
• Une broche dite broche reliquaire.
• Le diadème de l’impératrice Eugénie.
• Le grand nœud de corsage (broche) de l’impératrice Eugénie.
• Collier d’émeraudes de la parure Marie-Louise. Paire de boucles d’oreilles en émeraudes de la parure Marie-Louise.

Un objet a été retrouvé à l’intérieur du bâtiment, la couronne de l’épouse de Napoléon III, l’impératrice Eugénie, qui vaudrait plusieurs dizaines de millions d’euros.

« Elle vaut plusieurs dizaines de millions d’euros, rien que cette couronne. Et ce n’est pas, à mon avis, l’objet le plus important », a déclaré à Reuters Alexandre Giquello, président de la maison de vente aux enchères de Drouot.

Selon le procureur de Paris, Laure Beccuau, elle a été surprise que le diamant Regent, un bijou d’une valeur de plus de 60 millions d’euros, n’ait pas été visé.

Cet incident est le reflet d’un problème plus vaste auquel est confronté le Louvre: l’augmentation du tourisme conjuguée à une pénurie de personnel.

En juin, le personnel a débrayé pour protester contre ce qu’il a décrit comme une surpopulation et un manque chronique de personnel.

À la suite de ce débrayage, le Louvre a retardé son ouverture ce jour-là.

Les syndicats affirment que la surpopulation se traduit par un nombre insuffisant d’yeux sur un trop grand nombre de pièces, et que les itinéraires contradictoires entre les visiteurs, le personnel de construction et les employés du fret laissent des failles béantes dans la sécurité du Louvre.

Le Louvre accueille près de 9 millions de visiteurs par an.

Le ministre français de la justice, Gérald Darmanin, n’a pas cherché d’excuses pour les défaillances de la sécurité, déclarant à la radio France Inter:

« Ce qui est sûr, c’est que nous avons échoué, puisque des gens ont pu garer un monte-meubles en plein Paris, y faire monter des gens en quelques minutes pour s’emparer de bijoux inestimables, donnant ainsi une image terrible de la France ».

Selon la police, les voleurs n’étaient pas armés mais ont menacé au moins un membre du personnel avec une meuleuse d’angle.

Selon de nombreux experts, il y a peu ou pas de chance de récupérer ces trésors.

Le sort le plus probable de ces objets historiques sera le découpage, le remodelage et la revente sous forme de pierres brutes et d’or.

Ce n’est pas la première fois qu’un vol réussi a lieu au Louvre. La célèbre Joconde a été volée en 1911 par un décorateur italien qui travaillait au musée.

Le vol de dimanche était le premier du 21e siècle, le dernier remontant à 1998, lorsqu’un tableau de Camille Corot avait été dérobé et n’avait pas été retrouvé.