Le satellite ELSA-d a été lancé avec succès la nuit dernière. Il s’agit du premier satellite envoyé dans l’espace, capable d’y faire le ménage.
C’est à 2h07 la nuit dernière que la firme japonaise Astroscale a lancé son satellite d’élimination des débris orbitaux du Cosmodrome Baïkonour au Kazakhstan.
L’engin spatial de 175 kg a été lancé par une fusée russe Soyouz 2. ELSA-d est accompagné dans son périple d’un autre petit satellite de 17 kg. Ce dernier agira à titre «débris» pour les essais de cette toute nouvelle technologie.
Une fois en orbite, ELSA-d libèrera son petit acolyte et tentera ensuite de le récupérer dans le vide spatial. C’est en faisant des cercles autour de l’objet que ELSA-d pourra ensuite le récupérer. Ce jeu de cache-cache se déroulera quelques mois, le temps de bien tester la nouvelle technologie, avant que les deux satellites ne se consument dans l’atmosphère vers septembre ou octobre prochain.
Depuis des décennies, l’être humain envoie des satellites dans l’espace, sans trop se soucier des déchets qu’il y laisse. Mais voilà que la situation devient préoccupante alors que plus de 9000 tonnes de débris flottent dans l’apesanteur. Ces débris filant à des vitesses très élevées (28000 km/h) seraient de véritables projectiles s’ils venaient qu’à entrer en contact avec d’autres satellites ou avec la station spatiale internationale.
Selon une étude de la NASA parue en janvier dernier, il y aurait en ce moment plus de 26000 débris orbitaux de la taille d’un pamplemousse. 500 000 objets seraient suffisamment gros pour endommager un vaisseau spatial. 100 millions de ces débris seraient de la taille d’un grain de sel.