
L’administration Trump a déclaré avoir déposé un recours devant une cour d’appel le 9 avril, contrant ainsi une décision d’un juge fédéral américain l’exhortant à rétablir l’accès complet à l’Associated Press (AP) à la Maison-Blanche au nom du Premier Amendement.
Le refus d'employer le terme «golfe d’Amérique»

Cette agence de presse est bannie depuis deux mois des événements présidentiels depuis son refus d’appeler le golfe du Mexique «golfe d’Amérique», rebaptisé par un décret signé par Trump.
Punir pour la manière de s'exprimer

Le juge de district Trevor N. McFadden, nommé par le président Donald Trump, avait statué le 8 avril que le gouvernement ne peut pas punir l’agence de presse pour la manière dont elle s’exprime.
En vertu du Premier amendement

«En vertu du Premier amendement [qui garantit la liberté d’expression et de presse], si le gouvernement ouvre ses portes à certains journalistes, que ce soit au Bureau ovale, à la East Room ou ailleurs, il ne peut ensuite les refermer à d’autres journalistes en raison de leurs opinions, a déclaré le juge McFadden. La Constitution n’exige rien de moins.»
La réaction de l'Associated Press

«Nous nous félicitons de la décision du tribunal», a réagi Lauren Easton, porte-parole de l’AP. «La décision d’aujourd’hui confirme le droit fondamental de la presse et du public à s’exprimer librement sans représailles de la part du gouvernement. Il s’agit d’une liberté garantie à tous les Américains par la Constitution.»
Exclue du Bureau ovale et de l'Air Force One

L’AP a été exclue du Bureau ovale et de l’avion présidentiel Air Force One en février. L’agence a la possibilité occasionnelle de couvrir les événements dans l’East Room.
Trois membres de l’administration présidentielle poursuivis

Dans sa plainte déposée le 21 février, l’AP a poursuivi Mme Leavitt, la cheffe de cabinet de la Maison-Blanche, Susie Wiles, et le chef de cabinet adjoint, Taylor Budowich.
Des «fous de la gauche radicale», selon Trump

Trump a qualifié l’AP, un pilier du journalisme et du monde des médias américains depuis sa fondation en 1846, de groupe de «fous de la gauche radicale». Il a affirmé qu’il comptait «les exclure jusqu’à ce qu'[elle accepte] de dire que c’est le golfe d’Amérique.»
L'AP emploie plus de 3000 personnes à travers le monde

Cette agence de presse emploie plus de 3000 personnes à travers le monde. Elle a publié plus de 375 000 articles, 1,24 million de photos et 80 000 vidéos, selon ses chiffres, pour 2023.
Une offensive contre les médias

Cette exclusion de l’AP s’inscrit dans une offensive que Trump mène contre les médias depuis son retour à la présidence.
Suppression de financement des radiodiffuseurs publics et poursuites

En effet, l’administration a entre autres renvoyé le personnel de médias publics opérant à l’étranger financés par des fonds américains, comme Voice of America (VOA) et Radio Free Asia. Elle menace aussi de supprimer son financement des radiodiffuseurs publics PBS et NPR. La Commission fédérale des communications (FCC), elle, a engagé des poursuites contre ABC, CBS et NBC News.