Tylenol en danger dans cet État américain

Ses raisons: les entreprises auraient poursuivi la vente de l’antidouleur Tylenol pour un lien de causalité présumé avec l’autisme.

Cette plainte constitue une action de plus concernant un possible lien entre la prise de Tylenol par les femmes enceintes et l’autisme chez leurs enfants, théorie précédemment soutenue par Donald Trump.

Ce n’est pas la première fois que ces accusations sont évoquées.

Cette action intervient après que Donald Trump ait prévenu les femmes enceinte contre la prise de Tylenol, malgré l’absence de preuves scientifiques à cette hypothèse.

Cette pensée, décrite par certains comme conspirationiste envers les compagnies de « Big Pharma », est soutenue par le mouvement MAHA (Make America Healthy Again) dont Ken Paxton est le partisan. On retrouve au sein de ce mouvement plusieurs personnages politiques dont le dirigeant est Robert F. Kennedy Jr., secrétaire à la Santé et aux Services Sociaux des États-Unis.

L’entreprise Kenvue, fabricant actuel du Tylenol, a qualifié la plainte de Paxton de «sans fondement».

Ces accusations sans preuves scientifiques inquiètent la compagnie, en raison des fausses informations circulant sur les antidouleurs et l’impact que cela pourrait avoir sur la santé des femmes et des enfants américains.

En effet, l’acétaminophène est le seul médicament en vente libre autorisé pour traiter la fièvre pendant une grossesse.

Johnson & Johnson, précédent fabricant du Tylenol, réitère que tous les droits et responsabilités liés à la vente du Tylenol appartiennent désormais à Kenvue. Paxton utilise d’ailleurs ces déclarations afin de prouver son point: selon lui, l’entreprise aurait mené une évaluation interne de cette hypothèse et celle-ci suggérerait bel et bien un lien avec l’autisme et le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivtié (TDAH).

L’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA) évoque une « association posible » entre la prise prénatale d’acétaminophène et l’autisme mais l’agence précise qu’aucun lien de causalité n’a été prouvé ou établi. 

En effet, certaines études n’ont trouvé aucune association entre l’autisme et la prise de Tylenol.

Cependant, l’agence prévoit d’entamer une procédure visant à modifier l’étiquette du Tylenol afin de prévenir que l’utilisation de l’acétaminophène pourrait être associé à un risque accru de troubles comme l’autisme ou TDAH.

Des plaintes similaires avaient déjà été regroupées en 2022 à New York, mais rejetées pour manque de preuves scientifiques fiables. Cette décision fait d’ailleurs aujourd’hui l’objet d’un appel.

Le Texas devient ainsi le premier État à relancer cette bataille juridique contre les fabricants de l’antidouleur le plus utilisé au monde.