Trump veut faire de Gaza une «Riviera du Moyen-Orient», le monde s’insurge
Stephanie GauthierLes déclarations de Donald Trump sur Gaza, évoquant une prise de contrôle américaine pour transformer la région en une destination touristique de luxe, une «Riviera du Moyen-Orient», tout en prévoyant le déplacement des Palestiniens, ont suscité une vive réaction internationale.
En devenir propriétaires
C’est aux côtés d’un Benjamin Netanyahu ébahi que Donald Trump a déclaré l’intention des États-Unis de «prendre le contrôle» de la bande de Gaza afin de «faire du bon travail» et «en devenir propriétaires». Il a également exprimé son ambition de transformer Gaza en une destination touristique de luxe, une véritable «Riviera du Moyen-Orient».
La communauté internationale
Ses propos ont été largement condamnés par la communauté internationale.
Ses plans
De retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a ravivé ses plans de «paix» pour le Proche-Orient, reprenant les grandes lignes de son «Deal du siècle» dévoilé en 2020.
Son vaste potentiel
À l’époque, il promettait un investissement de 50 milliards de dollars pour renforcer le «pouvoir» du peuple palestinien et lui permettre de réaliser son «vaste potentiel».
Un approvisionnement illimité
Cependant, sa vision actuelle semble désormais exclure les Palestiniens alors qu’il envisage de transformer Gaza en un projet de «développement économique offrant un approvisionnement illimité en emplois et en logements pour la population de la région», tout en affirmant que les Palestiniens doivent quitter le territoire. Il a ainsi suggéré leur relocalisation vers des pays voisins comme la Jordanie ou l’Égypte.
Rapides et claires
Les réactions ont été rapides et claires de la part de l’Égypte et de la Jordanie.
Tout déplacement
L’Égypte a rejetté fermement tout déplacement des Palestiniens, affirmant son soutien à leur droit de rester sur leur terre et dénonçant la colonisation, l’annexion et toute tentative de dépeuplement forcé.
Pour les Palestiniens
Le ministre jordanien Ayman Safadi a, lui-aussi, rejeté cette proposition, affirmant: «La Jordanie est pour les Jordaniens, la Palestine pour les Palestiniens.» Il réaffirme le soutien inébranlable de la Jordanie au maintien des Palestiniens sur leur terre.
Une vague de critiques
L’ONU a souligné que toute déportation ou transfert forcé de population est formellement interdit par le droit international. La proposition de Trump a provoqué une vague de critiques mondiales, plusieurs pays et organisations la considérant comme une violation du droit international et la comparant à un «nettoyage ethnique».
Contraire au droit
Parmi les oppositions, la France a dénoncé une «proposition contraire au droit international», l’Allemagne a alerté sur les risques d’instabilité, le Royaume-Uni a défendu «le droit des Palestiniens», et l’Espagne a rejeté toute occupation, tandis que l’Arabie saoudite, l’Iran et la Turquie ont condamné l’ingérence et la violation de la souveraineté palestinienne.
En péril
Reste à voir si les déclarations du président américain mettront en péril le cessez-le-feu récemment obtenu.