
Le président américain Donald Trump a exhorté jeudi les dirigeants européens à arrêter d’acheter du pétrole russe afin de faire pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
La «Coalition des volontaires»

Le président Trump a fait cette déclaration lors d’un appel téléphonique avec les chefs d’États réunis à Paris pour la «Coalition des volontaires», organisée par le président français Emmanuel Macron.
Une trentaine de dirigeants réunis

Ce sommet réunissant une trentaine de dirigeants, certains présents à l’Élysée et d’autres participant en visioconférence, avait pour but de «finaliser les garanties de sécurité robustes pour l’Ukraine», a déclaré Macron.
La Slovaquie et la Hongrie pointées du doigt

«Il est très mécontent que du pétrole russe soit acheté par l’Europe», a déclaré le président ukrainien Volodomyr Zelensky, citant la Slovaquie et la Hongrie, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue français à l’Élysée.
L’attaque de l'oléoduc Droujba

Par ailleurs, l’Ukraine a attaqué dimanche l’oléoduc Droujba, qui fournit du pétrole russe à la Hongrie et à la Slovaquie, a annoncé le commandant des forces de drones ukrainiennes, Robert Brovdi. Cette infrastructure de la région de Briansk a subi des «dommages importants», selon Brovdi.
Des pressions économiques sur la Chine

«Le président [américain] a également souligné que les dirigeants européens doivent exercer des pressions économiques sur la Chine pour son soutien à la guerre russe», a affirmé un responsable de la Maison-Blanche via un communiqué.
Au quatrième rang des importateurs de pétrole russe

La part du pétrole et du gaz russes dans le mix énergétique de l’Union européenne (UE) est passée de 45% en 2021 à 18% en 2024, rapport le Centre finlandais de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA). Or, même après trois ans et demi de guerre russo-ukrainienne, l’UE se classe toujours au quatrième rang mondial des importateurs de pétrole russe, après la Chine, l’Inde et la Turquie.
Dépendant de d’autres produits stratégiques

Washington a pour sa part cessé d’importer de l’énergie de Russie en avril 2022. Cela dit, les États-Unis continuent d’acheter d’autres produits russes, comme de l’aluminium, du palladium, de l’uranium et beaucoup d’engrais minéraux. Ils versent également des milliards à Moscou chaque année.