
Une autre interaction tendue avec la presse.
Une interaction tendue

Alors que Donald Trump quittait la Maison-Blanche pour une visite d’État au Royaume-Uni, une interaction tendue avec le journaliste John Lyons de l’ABC a attiré l’attention, marquant une fois de plus sa relation conflictuelle avec les médias.
Son voyage officiel

Peu avant de monter à bord de Marine One, Donald Trump a été interpellé par des journalistes dans l’allée de la Maison-Blanche.
Une question

Parmi eux se trouvait John Lyons, chef du bureau Amériques de l’Australian Broadcasting Corporation (ABC), qui préparait un reportage pour l’émission Four Corners. Lyons a posé une question à Trump concernant l’évolution de sa richesse depuis qu’il est revenu à la présidence en janvier 2025.
Des répercussions diplomatiques

La réponse de Trump a été rapide et incisive. Le ton est monté lorsqu’il a accusé le journaliste de nuire aux relations entre les États-Unis et l’Australie. Trump a affirmé que la question était malvenue et a prévenu que cela pourrait avoir des répercussions diplomatiques, notamment dans le contexte de la visite à venir entre lui et le Premier ministre australien Anthony Albanese.
«Silence!»

Puis, dans un geste brusque, il a lancé: «Silence!» au journaliste, lui ordonnant de se taire, avant de poursuivre vers son hélicoptère pour le départ.
Des questions légitimes

John Lyons, chef du bureau Amériques de l’ABC, a défendu sa démarche après l’échange tendu. Il a expliqué: «Si notre rôle en tant que journalistes est de demander des comptes aux puissants, alors il devrait être parfaitement acceptable de poser des questions légitimes, poliment, au président des États-Unis.»
Une chose normale

Il a ajouté: «Pour moi, c’était une chose tout à fait normale de poser des questions que je ne considère pas comme provocatrices. Je pense qu’elles sont justes, basées sur des recherches. Elles n’ont pas été posées de manière agressive.»
Une tentative d’intimidation

Du côté australien, cette scène a suscité des réactions de soutien à la presse. Plusieurs responsables politiques et médias ont dénoncé l’attitude de Trump comme une tentative d’intimidation, voire une atteinte à la liberté de la presse.
La liberté d’expression

Rappelons que Donald Trump est dans l’eau chaude alors que la suspension de Jimmy Kimmel par ABC provoque une vive indignation. Le talk-show a été retiré de l’antenne après des propos de l’animateur critiquant la gestion par l’administration Trump de l’assassinat de l’activiste de droite Charlie Kirk. La décision a immédiatement été interprétée comme une atteinte à la liberté d’expression, alimentée par les attaques publiques du président et les pressions du président de la FCC, Brendan Carr.
Une censure directe

Dans le paysage médiatique, la réaction a été immédiate. Stephen Colbert, Jon Stewart et Seth Meyers ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une censure directe, soulignant que sanctionner un animateur pour ses critiques gouvernementales crée un précédent dangereux. Plusieurs élus démocrates, mais aussi certains républicains, ont exprimé leurs inquiétudes, estimant que l’État ne devrait pas peser sur la programmation des chaînes de télévision.
Réduire au silence

Au-delà du cas Kimmel, l’affaire ravive le débat sur la relation fragile entre pouvoir exécutif et médias aux États-Unis. Combinée aux injonctions de Trump demandant aux journalistes de rester «silencieux», elle est perçue par beaucoup comme une tentative de réduire au silence les voix dissidentes, une démarche qui, selon eux, met en péril le principe constitutionnel de la liberté de la presse.