
Keir Starmer, le premier ministre britannique, a congédié Peter Mandelson de son poste d’ambassadeur aux États-Unis le 11 septembre. La raison: les liens de M. Mandelson avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein.
Mon «meilleur ami»

Dans un message publié en début de semaine par des parlementaires à Washington, l’ancien commissaire européen qualifie le financier américain déchu de «meilleur ami» ainsi que d’«homme intelligent et vif d’esprit». Cette lettre est issue d’un livre d’or réalisé à l’occasion du 50ᵉ anniversaire de M. Epstein.
Un soutien malgré la polémique

Mercredi, dans une entrevue avec The Sun, Peter Mandelson a en effet déclaré que cette lettre à Jeffrey Epstein était «très embarrassante à voir […] mais elle a été écrite avant qu’il ne soit inculpé.»
Jamais «été témoin d’actes répréhensibles»

Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», a ajouté l’ancien ambassadeur. Ce dernier a également assuré n’avoir jamais «été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles».
Des courriels compromettants

Or, plus tard cette même journée, des médias britanniques ont révélé que Peter Mandelson avait envoyé des courriels de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures.
«Je pense énormément à toi».

«Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», peut-on lire dans un courriel envoyé à M. Epstein, juste avant que ce dernier ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008.
«Tes amis sont à tes côtés et t’aiment».

Dans ce message, M. Mandelson incite le détenu à «[se] battre pour une libération anticipée». «Tes amis sont à tes côtés et t’aiment», a-t-il écrit.
Un coup dur pour Keil Starmer

C’est un coup dur pour Keil Starmer, qui s’apprête à recevoir la visite du président américain Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre.
Au plus bas des sondages

Sa popularité étant à son plus bas dans les sondages, le premier ministre a par ailleurs de la difficulté à convaincre les Britanniques de l’efficacité de sa politique économique et de sa lutte contre l’immigration.