La saga de l’OceanGate Titan, marquée par l’accident catastrophique qui a entraîné la destruction d’un sous-marin touristique et la mort de ses passagers lors d’une expédition vers l’épave du Titanic, se poursuit avec l’annonce que la famille de l’explorateur français Paul Henri Nargeolet, qui a péri dans cet incident, a engagé une poursuite pour mort injustifiée, demandant 50 millions de dollars en dommages.
Explorer’s family could have difficulty winning their lawsuit against Titan sub owner, experts say https://t.co/TGCNre2zct
— The Associated Press (@AP) August 9, 2024
Paul-Henri Nargeolet faisait partie des cinq passagers à bord du Titan lorsque, le 18 juin 2023, une interruption soudaine des communications a signalé sa disparition.
Cela a déclenché l’une des plus importantes opérations de recherche maritime jamais entreprises, qui a duré plusieurs jours.
Malheureusement, il a été établi par la suite que le submersible avait subi une chute de pression massive, ce qui a provoqué son implosion et entraîné la mort de tous ses passagers.
Dès le début des opérations de recherche, la qualité de la conception du Titan était mise en doute, notamment parce que le concepteur se vantait d’avoir dérogé aux normes strictes imposées par l’industrie pour la construction d’engins capables de résister aux fortes pressions des fonds marins.
Il avait entre autres choses choisi d’utiliser de la fibre de carbone pour construire la coque du Titan, plutôt que du titane.
Plusieurs ont pointé du doigt la fibre de carbone comme l’un des principaux facteurs ayant contribué à l’implosion de l’appareil.
En outre, ils ont souligné que le Titan était piloté par une simple manette de jeu Logitech, similaire à celles utilisées pour les consoles Xbox et PlayStation, et que l’utilisation d’une telle manette dans un environnement aussi hostile représentait un autre choix de conception douteux.
Dans un procès intenté par la famille dans le comté de King, dans l’État de Washington, les plaignants affirment que la fibre de carbone peut se briser sous l’effet de la contrainte, contrairement au titane, qui est renforcé par des pressions répétées.
Selon la poursuite, l’équipage du Titan était conscient de la gravité de la situation, car l’engin a largué des poids dans une tentative désespérée d’arrêter sa descente à environ 3 500 mètres sous le niveau du Titanic.
Un système conçu pour détecter les craquements de la fibre de carbone sous contrainte aurait alerté les membres de l’équipage de la défaillance imminente du navire, provoquant fort probablement terreur et angoisse mentale avant l’implosion, selon la poursuite.
Cette affaire est donc loin d’être close.
Outre la poursuite de 50 millions de dollars intentée par la famille de l’une des victimes, une enquête approfondie sur les circonstances de la catastrophe est toujours en cours.
De plus, une audition publique est prévue pour septembre prochain.