
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump a remis la lutte contre l’immigration au cœur de son programme, promettant une fermeture quasi hermétique de la frontière sud et mettant en œuvre des mesures controversées visant à expulser massivement des migrants déjà présents sur le sol américain.
Nearly 20 relatives of the notorious drug lord crossed the U.S. border thanks to a deal made with the Trump administration.
— The Daily Beast (@thedailybeast.bsky.social) 2025-05-14T18:25:11.301Z
Pourtant, selon The Daily Beast, en mai, une vingtaine de proches de Joaquín «El Chapo» Guzmán, l’ancien dirigeant du redoutable cartel mexicain de Sinaloa, actuellement détenu à perpétuité dans une prison ultra-sécurisée au Colorado, ont franchi la frontière américaine en toute discrétion, avec l’aval explicite de l’administration Trump.

Selon les autorités mexicaines, l’entrée des proches d’El Chapo sur le territoire américain n’a rien d’une fuite improvisée, selon eux, elle aurait été autorisée dans le cadre d’un accord confidentiel entre l’administration Trump et Ovidio Guzmán, le fils, d’El Chapo actuellement incarcéré aux États-Unis. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum s’est dite surprise par cette opération menée sans coordination bilatérale.
Ce même cartel est pourtant officiellement classé comme organisation terroriste par Washington depuis 2024, une désignation établie sous l’administration Biden afin d’élargir les moyens légaux pour lutter contre ses opérations transnationales.

Alors que Trump revendique une politique migratoire de fer, ses arrangements en coulisses avec des figures du narcotrafic suscitent de vives critiques et révèlent des exceptions troublantes.
Cette entorse flagrante met en lumière le double discours de Donald Trump: pendant qu’il multiplie les expulsions massives de migrants, souvent installés depuis des années sur le sol américain, vers des pays tiers ou même vers des prisons salvadoriennes, il déroule le tapis rouge à des proches d’un cartel mexicain classé terroriste.

Plusieurs jours après la révélation de cette information, aucune explication officielle n’avait encore été fournie sur les raisons pour lesquelles Donald Trump avait, en mai, mystérieusement ouvert les portes du territoire américain à la famille d’El Chapo.