Pierre Poilievre attaque Trump, Carney et tente de retrouver son équilibre

Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur du Canada, rejette les menaces d’annexion aux États-Unis proférées par le président américain Donald Trump et présente de nouvelles politiques lors d’un rassemblement «Canada First», au Centre Rogers d’Ottawa samedi dernier.

«Soyons clairs, nous ne serons jamais un État américain», a déclaré Poilievre.

Le pays «supportera tous les fardeaux» pour protéger sa souveraineté, a-t-il ajouté.

Poilievre a promis de riposter aux attaques commerciales du gouvernement Trump en imposant des tarifs douaniers de représailles «dollar pour dollar». 100% des recettes seraient destinées à indemniser les entreprises et travailleurs canadiens affectés par les tarifs américains.

Parmi les autres mesures proposées, il a évoqué des réformes visant à renforcer l’autosuffisance économique du Canada, comme l’amélioration des échanges interprovinciaux, l’abrogation de la Loi sur l’évaluation d’impact (LEI), le développement des nouveaux pipelines, des projets miniers qui se feraient en partenariat avec les Premières Nations et qui seraient approuvés en moins d’un an.

M. Poilievre a réservé ses principales attaques à Mark Carney, un des favoris dans la course à la chefferie du Parti libéral, qu’il a accusé de voler ses idées dans le but de redresser le tir pour le Parti libéral.

«Nous avions raison sur la taxe carbone, les pipelines, les frontières, l’immigration, la culture de l’annulation», a-t-il affirmé.

Carney a en effet promis d’abandonner la taxe carbone, un des chevaux de bataille de Poilievre ces dernières années.

Le gouvernement Trudeau, de son côté, a investi davantage dans la protection de la frontière et a renforcé les mesures sur l’immigration.

Pendant plus de 18 mois, le Parti conservateur a maintenu une avance à deux chiffres dans les sondages nationaux, alors que le Parti libéral devenait de plus en plus impopulaire sous la direction de Justin Trudeau.

Or, selon un sondage de Léger publié la semaine dernière, un Parti libéral dirigé par Mark Carney serait à égalité avec les conservateurs avec 37% des voix.

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