
Israël a expulsé mardi par avion la militante suédoise Greta Thunberg, arrêtée la veille avec onze autres activistes pro-palestiniens à bord d’un navire transportant de l’aide humanitaire à destination de Gaza.
Arrivée à Paris, la militante s'exprime

La militante suédoise s’est exprimé devant des journalistes à son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, où elle a été renvoyée par les autorités de l’État hébreu, avant de rejoindre la Suède.
«Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales.»

À son arrivée à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Paris, d’où elle devait regagner la Suède, Greta Thunberg s’est exprimé devant des journalistes. «Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales [par Israël]», a-t-elle dénoncé. Elle a qualifié cet acte «d’illégal».
Greta Thunberg accuse Israël de «génocide»

«Ils nous ont gardé dans les cales du bateau sans nous laisser sortir sur le pont. Mais ça ce n’est pas le plus important, l’important c’est qu’il y a un génocide en cours à Gaza, une famine provoquée», a-t-elle ajouté.
La Freedom Flotilla Coalition

La Freedom Flotilla Coalition (FFC), qui a organisé la mission du yacht The Madleen, a exigé la libération immédiate de toutes les personnes détenues.
Plus de 20 mois de guerre

Les passagers du Madleen, transportant de l’aide humanitaire pour Gaza, voulaient «briser le blocus israélien» dans le territoire palestinien où la situation humanitaire est critique après plus de 20 mois de guerre.
Empêcher le transfert d’armes au Hamas

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a soutenu que ce blocus maritime a comme principal objectif d’empêcher le transfert d’armes au Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne notamment.
«Un yacht à selfies»

Le gouvernement israélien a accusé lundi «Greta Thunberg et les autres [militants d’avoir] essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité», qualifiant leur embarcation de «yacht à selfies».
«Une provocation médiatique», selon Israël

La marine israélienne a intercepté le Madleen lundi matin à environ 185 kilomètres au large de Gaza, dans les eaux internationales, avant de le conduire jusqu’au port d’Ashdod. Les passagers ont ensuite été transférés à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv en vue de leur expulsion.
Des refus d'expulsions volontaires

Selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, quatre des six Français arrêtés ont refusé, mardi, leur expulsion volontaire d’Israël. Ils devraient faire l’objet d’une expulsion forcée après décision d’un juge israélien dans les prochains jours. Ils demeureront en détention d’ici là. Outre la France et la Suède, des citoyens du Brésil, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Espagne et de Turquie se trouvaient également à bord de l’embarcation.
Un échange bref avec leurs avocats

Selon un communiqué de l’équipe de Rima Hassan, une eurodéputée française faisant partie des encore détenus,les membres de l’équipage «n’ont pu échanger avec leur avocat que brièvement, une dizaine de minutes, avant de passer une première audition devant les autorités israéliennes».
Une interdiction de territoire de cent ans

«Ces dernières ont affirmé que l’équipage serait entré illégalement sur le territoire israélien et ont prononcé à leur encontre une interdiction de territoire de cent ans. Les membres de l’équipage se sont alors vu présenter un document les invitant à reconnaître cette prétendue entrée illégale. Ils avaient le choix entre le signer – et être immédiatement expulsés – ou refuser, et être déférés devant un juge israélien», peut-on lire sur le communiqué.
«Une opération de propagande»

Les huit qui ont refusé de le signer «dénoncent une opération de propagande visant à légitimer une arrestation puis détention illégale», indique le document.
Israël promet de transférer les denrées saisies

Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que les denrées saisies, notamment du lait infantile et des médicaments, seraient transférées à Gaza «via de véritables canaux humanitaires».
La Gaza Humanitarian Foundation

Israël privilégie désormais la distribution via la Gaza Humanitarian Foundation, qu’il soutient avec les États-Unis. Or, l’ONU et de nombreuses ONG refusent de collaborer avec ce système, estimant qu’il contrevient aux principes fondamentaux de l’aide humanitaire: neutralité, impartialité et indépendance.