
Marine Le Pen, la cheffe du Rassemblement national (RN), a été condamnée lundi à une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate, ainsi qu’à quatre ans de prison, dont deux fermes aménagés sous bracelet.
Huit eurodéputés et douze assistants parlementaires du FN reconnus coupables

Ce procès concerne non seulement Mme Le Pen, mais aussi huit eurodéputés et douze assistants parlementaires du Front national (rebaptisé Rassemblement national en 2018). Ces derniers ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics en mettant en place un système d’emplois fictifs au Parlement européen entre 2004 et 2016.
Le préjudice total est estimé à 4,6 millions d'euros

Ils ont également été condamnés à des peines de prison et d’inéligibilité. Les dommages totaux sont estimés à 4,6 millions d’euros, rapporte le média Toute l’Europe.
Une amende de deux millions d’euros pour le RN

Le parti d’extrême droite française a également reçu une amende de deux millions d’euros, dont un million ferme, et un million confisqué durant la phase d’enquête judiciaire.
Tassée de l’élection présidentielle de 2027

Cette sentence compromet ainsi la participation de la leader du RN à l’élection présidentielle de 2027.
«C'est un coup à la démocratie», selon Me Rodolphe Bosselut

L’avocat de Mme Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, a confirmé que sa cliente va porter sa cause en appel. «C’est un coup à la démocratie», a lancé l’avocat durant une brève interaction avec des journalistes devant le siège parisien du parti.
L'absence de moyen de suspendre l’inéligibilité

Il déplore l’absence de moyen de suspendre l’inéligibilité de Mme Le Pen tant que l’affaire n’a pas été rejugée en appel.
Un «jour funeste» pour la démocratie française, selon Mme Le Pen

Invitée à TF1 lundi soir, Marine Le Pen a dénoncé une «décision politique de la justice». Elle affirmé qu’il s’agissait d’un «jour funeste» pour la démocratie française: «Des millions de Français vont être privés de la candidate qui est aujourd’hui donnée comme la favorite de l’élection présidentielle».
Marine Le Pen reste «combative».

Selon Laurent Jacobelli, le porte-parole du RN, Marine Le Pen reste «combative» après le verdict du tribunal correctionnel de Paris.
En tête du premier tour d’un prochain scrutin présidentiel

Selon un sondage publié dimanche, Mme Le Pen serait largement en tête du premier tour d’un prochain scrutin présidentiel, avec de 34% à 37% des intentions de vote.
La crainte des adversaires politiques du RN

Plusieurs adversaires politiques du RN ont déclaré craindre que cette nouvelle décision judiciaire soit mal comprise par une partie de la population et qu’elle finisse par profiter au parti d’extrême droite.
La réaction du Parti socialiste

Le Parti socialiste, pour sa part, a réagi sur X via un communiqué. Il a déclaré prendre «acte de la décision» de justice concernant Marine Le Pen. Le parti a affirmé que «chacune et chacun à respecter l’indépendance de la Justice et de l’État de droit. […] Le Parti socialiste reste mobilisé pour défendre les valeurs républicaines et la transparence dans la vie publique, essentielle à la confiance des citoyens».
Une vague de réactions de la droite politique

Parmi les figures politiques de la droite qui se sont insurgées sur X à la suite à cette décision juridique, figurent le Kremlin, le premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, le patron de l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders et le vice-premier ministre italien Matteo Salvini.
Jordan Bardella comme alternative à Marine Le Pen?

«C’est la démocratie française qui est exécutée», s’est exlamé Jordan Bardella, le président du RN, sur X. À seulement 29 ans, M. Bardella représente la principale alternative du parti à deux ans d’un scrutin majeur.