«Malveillante et répugnante»: Sabrina Carpenter réplique à Donald Trump
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La chanteuse Sabrina Carpenter est la plus récente célébrité à avoir pris parole contre les méthodes controversées de la Maison-Blanche et de son locataire principal Donald Trump.

L'une des chansons de l'Américaine a été utilisée dans une récente publication controversée de la Maison-Blanche, et ça n'a pas passé au conseil du côté de la chanteuse.

La controverse vient d'une vidéo publiée par le compte officiel de la Maison-Blanche (administration Trump) plus tôt en décembre sur X, destinée à promouvoir la politique d'expulsions: on y voit des agents de l'ICE mener des arrestations de personnes présentées comme migrants en situation irrégulière, sur un montage au ton volontairement tendance, utilisant en fond sonore Juno de Sabrina Carpenter (un titre sorti en 2024).

De plus, la légende détourne une phrase de la chanson: «Have you ever tried this one? Bye-bye», pour donner une punchline moqueuse au départ forcé des personnes arrêtées.

La réaction de Sabrina Carpenter

Sabrina Carpenter a réagi quasi immédiatement sur X en condamnant cet usage sans son accord.

Cette vidéo est malveillante et répugnante.

-Sabrina Carpenter

Elle a exigé que sa musique ne soit plus utilisée pour défendre ce qu'elle décrit comme inhumain, insistant sur le fait que son travail artistique ne doit pas servir de bande-son à une communication gouvernementale stigmatisante.

«Cette vidéo est malveillante et répugnante. Ne m'impliquez jamais, moi ou ma musique, dans vos projets inhumains», a-t-elle répondu sous la publication originale de la Maison-Blanche.

La Maison-Blanche, via sa porte-parole Abigail Jackson, a refusé de s'excuser, a défendu le clip comme une mise en avant de l'expulsion de «criminels dangereux» et a même répondu sur un ton railleur en reprenant l'univers Short n' Sweet de l'artiste pour la tourner en dérision.

«Voici un petit message Short n' Sweet pour Sabrina Carpenter: nous n'allons pas nous excuser d'expulser de notre pays les criminels dangereux (…) Quiconque défend ces monstres malades doit être stupide, ou alors lent d'esprit?», s'exprime Abigail Jackson.

Depuis le début du second mandat de Donald Trump en janvier 2025, son équipe a régulièrement repris des chansons sans accord des artistes, pour habiller des contenus politiques sur les réseaux, en particulier autour de l'immigration, ou lors de rassemblements.

Les artistes reliés à cette série d'usages contestés par la Maison-Blanche sont d'abord ceux qui ont protesté contre des vidéos officielles d'expulsions en 2025, dont Sabrina Carpenter.

Ensuite, Jess Glynne, avec son morceau Hold My Hand a été utilisé à la fin juillet 2025 pour un meme de déportations, et le groupe Semisonic ave leur tube Closing Time employé dans une vidéo pro-expulsions (dénoncée par le groupe).

Ces cas s'ajoutent à d'autres artistes ayant déjà publiquement combattu l'appropriation de leurs morceaux par Trump ou son administration dans des contextes politiques, notamment Taylor Swift, Olivia Rodrigo et Kenny Loggins, ainsi qu'ABBA, Beyoncé, Adele, Neil Young, Rihanna et Bruce Springsteen, tous mentionnés comme ayant demandé que leur musique ne soit pas utilisée.