L’ex-président brésilien inculpé pour tentative de coup d’État contre son successeur

Un panel de cinq juges de la Cour suprême du Brésil a voté à l’unanimité pour traduire en justice Bolsonaro, 70 ans, pour sa tentative de coup d’État présumée contre son ancien rival et actuel président, Lula Da Silva.

Bolsonaro est accusé d’avoir comploté avec sept anciens responsables gouvernementaux pour planifier et soutenir des actions destinées à renverser le gouvernement.

Parmi les co-conspirateurs de Jair Bolsonaro figurent plusieurs personnalités influentes, telles qu’Alexandre Ramagem, ancien chef des services de renseignement, l’amiral Almir Garnier Santos, ex-commandant de la marine, et Anderson Torres, ancien ministre de la sécurité. 

Le général Augusto Heleno, ancien ministre de la sécurité institutionnelle, est également impliqué dans cette affaire, ainsi que les généraux Walter Braga Netto et Paulo Sérgio Nogueira de Oliveira, anciens ministres de la Défense. 

Mauro Cid, l’ex-assistant de Bolsonaro, fait également partie des accusés.

La tentative de coup d’État, dont Bolsonaro et ses co-accusés sont accusés d’avoir planifiée et soutenue, a eu lieu le 8 janvier 2023, une semaine après l’inauguration de Lula.

Des milliers de partisans de Bolsonaro ont pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux à Brasilia, un événement qui a rappelé les scènes du 6 janvier 2021 aux États-Unis. 

Un rapport d’enquête de 884 pages, publié en novembre 2024, accuse Bolsonaro d’avoir directement soutenu les actions visant à renverser le gouvernement.

Après avoir tenté pendant des semaines de convaincre l’armée d’empêcher Lula de prêter serment en tant que président le 1er janvier 2023, les partisans de Bolsonaro ont pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux, notamment le Congrès brésilien, la Cour suprême et le palais présidentiel Planalto, une semaine plus tard, le 8 janvier 2023. 

Jair Bolsonaro a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat, le 30 décembre 2022, pour se rendre à Orlando, en Floride. Il y est resté pendant plusieurs mois, jusqu’en mars 2023, avant de revenir au Brésil.

Bolsonaro rejette les accusations criminelles portées contre lui, les qualifiant de «persécution politique» visant, selon lui, à l’empêcher de se représenter à la présidence du Brésil lors des élections prévues en 2026.