Les récentes ruptures suspectes de câbles ont conduit l’OTAN, lors d’une réunion récente, à décider de déployer des navires, des avions de patrouille et des drones navals en mer Baltique.
Cette présence a pour objectif de sécuriser les infrastructures critiques, à la suite d’une série d’incidents en mer Baltique ayant endommagé des câbles électriques, des réseaux télécoms et des gazoducs.
Le 26 décembre, les autorités finlandaises ont saisi le pétrolier russe Eagle S, appartenant à ce que l’OTAN désigne comme la «flotte fantôme de la Russie». L’Alliance a mis en place de nouvelles mesures pour contrer cette menace et sécuriser les infrastructures sous-marines critiques.
Le navire est suspecté d’avoir endommagé la ligne électrique Finnish-Estonian Estlink 2 ainsi que quatre câbles télécoms en traînant son ancre sur plus de 100 km (60 miles), causant d’importants dégâts.
Les autorités estiment que le pétrolier aurait poursuivi son sabotage sur d’autres infrastructures s’il n’avait pas été intercepté.
Le président finlandais a qualifié ces attaques d’infrastructures délibérées d’être «clairement» liées à la Russie.
Une autre série d’incidents s’est produite en 2024, lorsque deux câbles internet ont été soudainement sectionnés à un jour d’intervalle: le premier reliant la Lituanie à la Suède, le 17 novembre, et le second reliant la Finlande à l’Allemagne, le 18 novembre.
Le vraquier chinois Yi Peng 3, en provenance d’un port russe, aurait traversé les deux câbles à peu près au moment où chacun d’eux a été sectionné, selon les données de suivi examinées lors de l’enquête.
Rappelons que la mer Baltique est l’une des zones maritimes les plus fréquentées au monde, reliant les ports européens aux marchés internationaux.
Chaque jour, environ 2 000 navires, dont des pétroliers, des cargos et des ferries, traversent la région. Toutefois, les tensions géopolitiques et les préoccupations environnementales amplifient les enjeux de sécurité et de surveillance.