
Le pape pense que Trump n’est « pas vraiment pro-vie ».
Une critique acerbe

Le pape Léon, premier pape américain, a émis de vives critiques à l’égard de la politique du président américain Donald Trump lors d’un échange avec des journalistes à la résidence d’été papale de Castel Gandolfo, près de Rome.
Les politiques de Trump

En réponse à une question d’un journaliste américain, il a qualifié les politiques de Trump d' »inhumaines ».
Son rôle

Selon The Guardian, le pape a été interrogé sur la décision de l’archevêché de Chicago de décerner le mois prochain le « Keep Hope Alive Award » au sénateur démocrate Dick Durbin, en hommage à son rôle dans la réforme de l’immigration et à son soutien aux immigrés.
Réaction immédiate

La nomination de M. Durbin a toutefois suscité des réactions négatives de la part des dirigeants catholiques en raison de sa position en faveur du droit à l’avortement, ce qui a incité le cardinal de Chicago à la retirer.
Les paroles du pape

Abordant la question, le pape a déclaré à Reuters:
« Il est très important de regarder l’ensemble du travail que le sénateur a accompli », avant d’élargir sa réflexion sur ce que signifie vraiment être pro-vie, en établissant un contraste avec le bilan de Trump:
« Quelqu’un qui dit je suis contre l’avortement, mais je suis d’accord avec le traitement inhumain des immigrés aux États-Unis, je ne sais pas si c’est pro-vie. «
"pas vraiment pro-vie"

Il a encore élargi ses critiques après l’annonce par Trump de son intention d’instaurer la peine de mort à Washington et de l’étendre à l’ensemble du pays:
« Quelqu’un qui dit être contre l’avortement mais qui dit être en faveur de la peine de mort n’est pas vraiment pro-vie ».
Sa promesse

En réponse, la porte-parole de la Maison-Blanche, Abigail Jackson, a défendu le président, soulignant que Trump avait été élu sur la base de nombreuses promesses, notamment celle d’expulser les « étrangers illégaux criminels », et a ajouté:
« Il tient sa promesse au peuple américain ».
Motifs moraux

Depuis son élection en mai 2025, le pape Léon XIV, premier pape américain, a gardé un ton mesuré en politique, mais il n’a pas hésité à défier le président américain Donald Trump pour des raisons morales. Ses remarques reflètent une préoccupation plus longue concernant les politiques d’immigration des États-Unis et la signification plus large d’être vraiment « pro-vie ».
L'agenda de Trump en matière d'immigration

Avant même de devenir pape, le cardinal Robert Prevost avait partagé des contenus critiquant le programme de Trump en matière d’immigration. Sur les médias sociaux, il a republié des déclarations de dirigeants catholiques tels que le cardinal Blase Cupich condamnant les séparations de familles à la frontière comme étant incompatibles avec les valeurs chrétiennes. Il a également évoqué le cas de Kilmar Abrego Garcia, un homme expulsé dans le cadre des politiques de Trump, pour souligner la « souffrance humaine » causée par une application stricte de la loi.
Centrale

Après son élection, Leo a signalé que la dignité humaine, en particulier le traitement des migrants, serait au cœur de son pontificat. Dans ses premiers discours, il a souligné le devoir de l’Église de protéger les personnes vulnérables, une position qui, selon les observateurs, pourrait le mettre en porte-à-faux avec l’administration de Trump.