Le Canada 51e État: La «blague» de Trump continue de secouer le pays
Stephanie GauthierLes répercussions se font encore ressentir à propos d’une supposée blague qui aurait amusé les représentants américains, mais qui a plutôt mis mal à l’aise les représentants canadiens présents lors du repas partagé entre le président-élu des États-Unis, Donald Trump, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Alors que Justin Trudeau avait été invité à Mar-a-Lago par Donald Trump, ce dernier avait menacé quelques jours plus tôt le Canada d’imposer des tarifs de 25 % sur tous les biens canadiens importés aux États-Unis, à moins que le Canada ne renforce la sécurité de sa frontière en matière d’immigration illégale et de trafic de drogues (fentanyl).
Lors de cette rencontre, le président élu a fait une blague mal placée en suggérant que le Canada pourrait devenir le 51e État des États-Unis, affirmant que, selon lui, le pays dépend trop de ses exportations vers les États-Unis.
Tous les Américains assis autour de la table auraient beaucoup ri et trouvé l’idée plutôt intéressante, tandis que du côté canadien, les quelques rires n’auraient pas été très enthousiastes.
Cependant, l’histoire a pris de l’ampleur dans certains médias de droite, notamment Fox News, qui soutenait que l’annexion du Canada serait bénéfique pour les États-Unis, évoquant plusieurs raisons, dont la réserve de pétrole de leur voisin.
Au Canada, la blague faite lors de cette rencontre d’environ trois heures pendant le dîner a également fait réagir.
Plusieurs représentants canadiens affirment ne pas prendre cette blague au sérieux, tandis que Trump a alimenté la situation davantage en partageant sur son réseau social un montage photo généré par IA, le montrant avec un drapeau canadien, regardant une montagne… suisse!
Justin Trudeau a eu des entretiens privés avec tous les dirigeants des partis d’opposition, leur demandant de collaborer pour l’approbation en Chambre de plusieurs mesures à venir visant à renforcer la sécurité à la frontière.
Ces mesures incluent des dépenses importantes, telles que l’achat de drones, l’envoi d’hélicoptères et de policiers supplémentaires, ainsi que le déploiement de ressources additionnelles.