Les trois principales organisations de défense de la presse dénoncent une recrudescence des violences contre les journalistes et exigent des enquêtes impartiales pour que justice soit rendue.
Un nombre record
2024 a été l’année la plus meurtrière pour les journalistes, avec un nombre record de décès signalés dans le monde.
Comité pour la protection des journalistes
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a recensé 124 journalistes tués, dont 70% lors du conflit entre Israël et Gaza.
Reporters sans frontières
Reporters sans frontières (RSF) estime ce chiffre à 54 journalistes tués, avec un tiers des décès attribués à l’armée israélienne.
Fédération internationale des journalistes
La Fédération internationale des journalistes (FIJ), quant à elle, avance un total de 104 journalistes tués, dont plus de la moitié à Gaza.
Les bilans
Ces écarts dans les bilans s’expliquent par des méthodologies de comptage distinctes.
Des circonstances
Certaines organisations, comme le CPJ, se concentrent uniquement sur les journalistes tués directement en raison de leur travail, tandis que d’autres, comme la FIJ, incluent également les décès survenus dans des circonstances non confirmées, comme des attaques ciblées ou des accidents en zone de conflit.
2012
Avant 2024, l’année la plus meurtrière pour les journalistes remontait à 2012, principalement en raison de la guerre en Syrie, avec 67 morts recensés par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Les affrontements
De nombreux reporters avaient alors été pris pour cible alors qu’ils couvraient les affrontements entre les forces du régime et les groupes rebelles.
Leurs enquêtes
En 2024, plusieurs journalistes ont été assassinés en dehors des zones de guerre en raison de leurs enquêtes sur la corruption et le crime organisé.
Des cartels
Notamment, Luis Martín Sánchez, correspondant de La Jornada au Mexique, a été retrouvé mort après avoir couvert des affaires impliquant des cartels de la drogue.
La dégradation
Les organisations de défense de la presse alertent sur la dégradation des conditions de sécurité pour les journalistes et pointent un manque d’impartialité dans les enquêtes les concernant.