
Jasmine Mooney, une entrepreneuse de Colombie-Britannique, a été détenue pendant 11 jours par le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE). D’après le père de la Canadienne, sa libération était prévue pour le 14 mars.
Une libération

«Nous avons appris il y a environ une demi-heure que Jasmine allait être transférée du centre de détention de l’Arizona au centre de détention de Tijuana [Mexique] et qu’elle serait libérée», a déclaré Stephen Mooney à CBC News, jeudi après-midi.
Un visa de travail de trois ans

Jasmine Mooney, cofondatrice de la marque de boisson diététique «Holy! Water», a déménagé à Los Angeles à l’été 2024, avec un visa de travail de trois ans. Elle avait obtenu ce document en entrant aux États-Unis par le Mexique, selon Global News.
La déclaration de la mère de la détenue

Après une récente visite au Canada en novembre, Mooney a vu son visa révoqué et a reçu une interdiction d’entrée sur le territoire américain, selon le récit d’Alexis Eagles, la mère de la détenue.
Séparée des autres voyageurs par des agents de l’immigration

Mooney est donc retournée aux États-Unis pour déposer une nouvelle demande de visa à San Diego. Lorsque la Canadienne est arrivée à cette frontière entre les États-Unis et le Mexique le 3 mars, elle a été séparée des autres voyageurs par des agents de l’immigration.
«Sans aucun avertissement, je me suis fait arrêter»

«Je renouvelais ma demande de visa de travail. Sans aucun avertissement, je me suis fait arrêter par l’ICE», a confié Mooney à un journaliste d’ABC News depuis le centre de détention où elle est retenue.
Trois déplacements dans des centres de détention

«Ils l’ont mise à l’écart et cela s’est prolongé par des heures dans un centre situé juste à la frontière, puis par deux jours de détention à Tijuana, puis par trois jours à San Diego, et maintenant en Arizona», a raconté quant à lui Stephan Mooney à CBC News.
Des conditions de détention «inhumaines»

Jasmine Mooney a déploré les conditions du centre de détention privé de San Luis en Arizona. Elle les a qualifiées «d’inhumaines»: «On nous a enchaînés pendant 24 heures. […] J’ai été placée dans une cellule et j’ai dû dormir sur un matelas sans couverture ni oreiller, avec une feuille d’aluminium autour de mon corps, comme un cadavre, pendant deux jours et demi», a raconté Jasmine Mooney à ABC News.
Des femmes emprisonnées sans renseignement sur leur dossier

La Canadienne a souligné qu’elle était entourée d’autres femmes emprisonnées depuis des semaines, qui n’ont reçu aucun renseignement sur leur dossier.
Un message Facebook devenu viral

C’est grâce à un message de sa mère sur Facebook, qui est rapidement devenu viral, que l’arrestation de Mooney a été connue du grand public. Un journaliste d’enquête de San Diego a ensuite diffusé l’histoire.
La déclaration d'Affaires mondiales Canada

Après avoir été sollicité par Mme Mooney, Affaires mondiales Canada a déclaré qu’il n’a pas pouvoir sur les exigences d’entrée et de sortie d’un autre pays. Or, le ministère cherche «des informations supplémentaires» et compte lui «fournir une assistance consulaire», rapporte John Babcock, porte-parole de l’organisation.
David Eby demande au gouvernement fédéral d'agir

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a quant à lui demandé au gouvernement fédéral d’agir sur le plan diplomatique pour que Jasmine Mooney puisse rentrer chez elle.
Aucune communication directe entre Jasmine Mooney et sa famille

Stephen Mooney a déclaré que la famille n’a pas réussi à établir une communication directe avec la détenue. Il lui a fallu trois jours pour découvrir où elle se trouvait après son transfert depuis le centre de détention de San Diego. Cependant, il a ajouté qu’elle a pu être jointe par contacts de la famille aux États-Unis. Heureusement, on peut maintenant confirmer qu’elle est de retour à Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada.