
Dans son prochain livre 107 Days, consacré à sa campagne présidentielle écourtée de 2024, Kamala Harris revient sur un moment clé de cette période.
« The stakes were simply too high. This wasn’t a choice that should have been left to an individual’s ego, an individual’s ambition, » Harris writes in the first excerpt of « 107 Days » published by The Atlantic. https://cnn.it/45VGxZE
Elle y livre une réflexion franche sur Joe Biden et sa tentative de réélection face à Donald Trump, affirmant que cette décision n’aurait pas dû reposer uniquement sur lui:
«Les enjeux étaient tout simplement trop élevés.»

Dans sa réflexion, Kamala Harris explique que le Parti démocrate et l’entourage de Joe Biden semblaient pris dans une forme d’hypnose collective, répétant sans cesse que la décision de se représenter appartenait uniquement à Joe et Jill Biden.
«C’est à Joe et Jill de décider», écrit-elle dans ses mémoires, selon CNN, avant d’ajouter: «On répétait tous cette phrase comme un mantra, comme si on avait été hypnotisés», et cela, malgré les inquiétudes de plus en plus évidentes dans les sondages.

Depuis plusieurs mois, le pays vit à nouveau sous la présidence de Donald Trump, confronté à des réalités que Kamala Harris avait mises en garde lors de la campagne de 2024: menaces pour les institutions démocratiques, mesures économiques risquées, et diplomatie inquiétante envers Vladimir Poutine et l’Ukraine.

Avec le recul, Harris estime que la décision de laisser Joe Biden se représenter face à Trump n’aurait pas dû relever d’une volonté personnelle:
«Ce n’était pas un choix qui aurait dû être laissé à l’ego d’un individu, à l’ambition d’un individu.»
Kamala Harris partage également ses observations critiques sur l’équipe de Joe Biden, qu’elle semble en partie tenir responsable de certaines maladresses.

Elle leur reproche notamment de ne pas l’avoir suffisamment soutenue lorsqu’elle était mal représentée dans les médias, et de ne pas lui avoir donné assez de visibilité pour montrer que Joe Biden était entouré d’une alliée solide et crédible, malgré les critiques croissantes sur son âge.
Harris estime que ce manque de soutien et de visibilité a grandement affecté la perception qu’avaient les électeurs d’elle, affaiblissant leur confiance à son égard en réduisant sa présence sur la scène politique.

L’ancienne vice-présidente affirme toutefois, au nom de sa loyauté envers son pays, qu’elle peut dire sans hésiter que, même dans son pire jour, Joe Biden restait, selon elle, «plus lucide, plus apte à juger et bien plus compatissant que Donald Trump ne l’a jamais été, même dans ses meilleurs jours».

Le livre 107 Days de Kamala Harris est lancé le 23 septembre 2025.
Elle lancera une tournée de 15 villes dès le lendemain, passant par New York, Londres, Toronto et plusieurs grandes villes américaines, pour partager les coulisses de sa campagne présidentielle écourtée et ses réflexions post-élection.