Gregory Charles est l’un des musiciens les plus prolifiques du Québec. En effet, son parcours professionnel semble démontrer que son talent n’a d’égal que l’énergie avec laquelle il fonce dans chacun des projets qu’il entreprend. Sa carrière aura toutefois été affectée par des drames bien personnels à propos desquels il s’est ouvert lors de son passage au chalet de La vraie nature, ce dimanche soir.
Alors qu’il animait la célèbre émission jeunesse Les Débrouillards, il a été confronté à l’un des plus grands deuils de sa vie ; la perte de sa coanimatrice Marie-Soleil Tougas. On se rappelle que cette dernière est décédée dans des circonstances des plus tragiques lorsque l’avion dans lequel elle se trouvait s’est écrasé lors d’un voyage de pêche en compagnie de son amoureux, le cinéaste Jean-Claude Lozon. C’était le 10 août 1997 et Marie-Soleil Tougas était alors âgée de seulement 27 ans.
« Ça a provoqué plein de choses. D’abord, le choc de la mortalité. Ça n’avait pas de bon sens, ça n’avait pas d’allure dans ma tête. Je lui avais parlé la veille, là. Ça m’a frappé brutalement, le décès de Marie-Soleil, et je n’ai pas vraiment été capable de l’exprimer jusqu’à des années plus tard, cette espèce de deuil qui venait avec ça. »
Suite à ce tragique accident qui a marqué l’imaginaire des Québécois, Gregory Charles a ressenti le besoin de prendre une pause.
Il s’est alors trouvé un emploi dans un piano-bar à New York, le temps de prendre un peu de recul, sans se douter que sa vie était sur le point de basculer ; cette fois pour le mieux.
Le musicien s’est en effet retrouvé à performer au piano lors d’un événement où Céline Dion était invitée et son talent a été remarqué par nul autre que René Angélil. Ce dernier l’a donc invité à se joindre à la tournée de Céline, qui débutait dès le lendemain soir à New York au Madison Square.
C’est ainsi que Gregory s’est retrouvé à performer au côté de notre diva nationale aux quatre coins du monde ; ce qui lui a donné le goût de la scène et l’ambition de développer son propre spectacle. Ce qu’il a fait, avec le succès qu’on lui connaît aujourd’hui.
Même si on le connaît comme l’un de ses musiciens les plus dynamiques et les plus prolifiques de sa génération, Gregory admet qu’il a dorénavant le goût de ralentir un peu.
Le récent deuil de son père, décédé tragiquement tôt cette année après avoir été happé par une déneigeuse, semble l’avoir forcé à revoir ses priorités.
« J’aime faire beaucoup de choses, je suis une dynamo. C’est sur que c’est épuisant, je comprends à quel point c’est fatigant. J’ai quand même eu quelques avertissements, que même si toi tu penses que tu es une machine, il arrive des affaires dans la vie qui sont hors de notre contrôle. »
Il admet d’ailleurs qu’après avoir passé 50 ans à désirer plus que tout devenir la version ultime de ce que ses parents espéraient qu’il devienne, il cherche aujourd’hui à devenir la meilleure version de lui-même, selon son propre regard.
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