Le prince Andrew a conclu un accord financier avec la plaignante Virginia Roberts Giuffre qui l’accusait d’agressions alors qu’elle était mineure.
Le second fils de la reine Elizabeth II évite un procès gênant qui aurait placé la royauté britannique dans l’embarras à quelques mois du jubilé de platine de la reine.
Le prince «reconnaît qu’elle a souffert en tant que victime d’abus» et s’engage également à verser une «donation substantielle» à des œuvres de charité.
Les deux parties se sont entendues sur un versement financier «substantiel» – dont le montant n’a pas été rendu public –, Andrew évite ainsi l’humiliation publique d’un procès avec jury et de son verdict.
Virginia Roberts Giuffre, aujourd’hui âgée de 38 ans, poursuivait le duc d’York pour une affaire survenue au début des années 2000. La plaignante qui avait alors 17 ans assurait qu’elle avait été forcée d’avoir des relations intimes avec le prince, alors qu’elle était sous l’emprise de Jeffrey Epstein (retrouvé pendu dans sa cellule en août 2019) et de son amie Ghislaine Maxwell (condamnée pour trafic de mineurs et en attente de sa sentence).
Depuis la révélation des faits, le prince Andrew, 61 ans, niait ces allégations et affirmait n’avoir aucun souvenir d’avoir rencontré la plaignante. Dans les dernières heures, ses avocats contestaient même la véracité d’une photo de 2001 montrant le duc et la plaignante lors d’une soirée organisée à Londres.
Dans un communiqué commun, Virginia Roberts Giuffre et le prince Andrew précisent que ce dernier «n’a jamais eu l’intention de dénigrer le caractère de Mme Giuffre, et reconnaît qu’elle a souffert en tant que victime d’abus et cible d’attaques publiques injustes». Le prince Andrew «regrette» aussi «son association avec M. Epstein». Enfin, il s’engage à verser une «donation substantielle» à des œuvres de charité.
La défense du prince Andrew était payée à même ses propres revenus, la reine ayant déjà mentionné qu’elle ne paierait pas pour cette histoire. Le prince a vendu dans les derniers mois son chalet de ski suisse pour la somme de 17 millions de livres (30 millions de dollars canadiens) afin d’obtenir les liquidités nécessaires à financer cette affaire.
Le mois dernier, la reine Elizabeth II avait retiré à son fils tous ses titres militaires et ses patronages royaux en raison de ses démêlés avec la justice.