La réalité a rattrapé la fiction. Avec le film «Contagion», Hollywood avait prédit la crise du coronavirus dès 2011.
Le
drame du cinéaste Steven
Soderbergh, mettant en vedette Matt Damon, revit
sur iTunes et diverses
plateformes. Il est devenu le troisième film le plus populaire la
semaine dernière en Amérique.
L’histoire
de Contagion est
celle de Mitch
Emhoff (Matt Damon), un homme tout ce qu’il y a de plus
normal, qui tente de sauver
sa famille alors que le monde s’effondre touché par
un virus
mortel.
Pour
parvenir à faire un film réaliste, le réalisateur Steven Soderbergh avait
consulté des épidémiologistes.
Parmi
ceux-ci, Laurie Garrett était la responsable de la Council on Foreign
Relation des États-Unis à cette époque.
Elle
est aussi l’auteure du bestseller «The
Coming Plague: Newly Emerging Diseases in a World Out of Balance», paru en
1994.
Elle
s’est confiée au New York
Post.
«
Leur but était de montrer aux gens un film réaliste qui pourrait conjurer le
danger en espoir afin de motiver les politiciens à mobiliser. »
Lors
du premier jet du scénario, le film devait mettre de l’avant un virus du type
H1N1 apparu en 2009.
«
Ce n’était pas une souche super virulente. Cela ne faisait pas de sens, car
l’humanité venait de passer à travers », explique la chercheuse.
Le
scénario a donc été retravaillé pour se concentrer sur un hypothétique virus
plus dangereux provenant de Hong Kong.
«
Nous voyons généralement plusieurs maladies provenant d’Asie en raison des
nombreuses perturbations provenant de cette partie du monde.
Les chauves-souris et
les oiseaux sont terriblement
affectés par la déforestation et les changements climatiques dans cette région
du monde. »
Dans
«Contagion», les chauves-souris laissent tomber des morceaux de fruits qui sont
mangés par des porcs. Ces porcs sont ensuite mangés par les humains qui
deviennent infectés.
En
2011, «Contagion» avait généré 135 millions de dollars
(US) au box-office.