Des scientifiques envisagent de mettre à jour l’échelle de Saffir-Simpson, utilisée depuis près de 50 ans. Ils suggèrent d’ajouter une catégorie 6, car des études indiquent que le changement climatique est à l’origine d’un nouveau type de super-tempêtes.
Climate change is supercharging hurricanes to such an extent that a Category 6 intensity should be added to the Saffir-Simpson Hurricane Wind scale, a new study finds. https://t.co/z3zekHL60u
— Axios (@axios) February 5, 2024
Depuis sa création dans les années 1970, l’échelle de Saffir-Simpson est la norme pour déterminer l’intensité des ouragans.
Elle a été mise au point par Herbert Saffir et Robert Simpson. L’échelle classe les tempêtes en cinq catégories en fonction de leurs vents soutenus. Les tempêtes de catégorie 5 sont celles dont la vitesse des vents dépasse 157 mph et qui causent de graves dégâts. Un climat plus chaud fournit plus d’énergie aux tempêtes.
Les ouragans de catégorie 5 sont donc plus intenses et plus fréquents. Les experts envisagent ainsi désormais de modifier la classification.
Ils ont constaté que cinq tempêtes, dont l’ouragan Patricia et le super typhon Haiyan depuis 2013, pourraient entrer dans cette nouvelle catégorie 6.
Une CAT-6 se traduit par des vents plus forts, des pluies plus abondantes et des ondes de tempête plus dévastatrices. L’étude montre une tendance à l’augmentation de la vitesse des vents depuis 1982. Cela suggère que le réchauffement climatique continuera d’augmenter la fréquence des tempêtes de catégorie 6.
L’intensité des ouragans extrêmes augmente, même si leur nombre reste stable. Des ouragans tels que Haiyan, Patricia et d’autres ont donné le ton. Patricia a atteint des vitesses de vent de 215 mph, une intensité jamais vue auparavant.
Les détracteurs de cette proposition de mise à jour existent toutefois et affirment que les dégâts causés par une tempête de catégorie 5 sont déjà si importants qu’il n’est pas nécessaire de procéder à une nouvelle catégorisation.
L’échelle de Saffir-Simpson, dans sa forme actuelle, ne mesure que la vitesse du vent. Ce n’est pas un bon indicateur du potentiel de destruction d’une tempête. La classification ne prend pas en compte des facteurs tels que la taille de la tempête, l’onde de tempête et l’impact des inondations, alors que ce sont souvent ces facteurs qui causent les pires dégâts.
Les effets dévastateurs de l’ouragan Katrina et de l’ouragan Maria mettent d’ailleurs en évidence les limites des classifications actuelles pour mesurer la puissance destructrice d’une tempête.
Les experts du National Hurricane Center ne sont toutefois pas favorables à une mise à jour, précisons-le.