
Quelques jours après la visite du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux États-Unis – au cours de laquelle il aurait exprimé ses regrets au Qatar pour la frappe sur Doha lors d’un appel à trois avec Trump – le président américain a signé un décret par lequel les États-Unis s’engagent à défendre le Qatar contre toute attaque future.
President Trump signs an executive order for the US to guarantee the security of Qatar, in the wake of Israel’s strike on Doha last month https://cnn.it/46LVmgj
Le président Donald Trump a signé un décret par lequel les États-Unis s’engagent à défendre le Qatar en cas d’attaque future, une décision spectaculaire qui fait suite à la frappe israélienne sur Doha le 9 septembre.
Un allié et un ami solide
Lors de sa visite à Washington le 29 septembre 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé ses regrets aux dirigeants qataris lors d’un appel à trois avec le président Trump pour la frappe sur Doha, reconnaissant la violation de la souveraineté du Qatar et s’engageant à ce que cela ne se reproduise plus.

Le décret, signé le 1er octobre 2025, déclare que toute atteinte à la souveraineté, au territoire ou à l’infrastructure du Qatar sera traitée comme une menace pour la sécurité nationale des États-Unis. « Les États-Unis soutiendront le Qatar en tant qu’allié et ami solide », a déclaré Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison-Blanche, dans un communiqué.
M. Trump a également cherché à rassurer les dirigeants du Golfe, dont beaucoup l’ont exhorté à freiner Israël.
« Cela ne se reproduira plus sur le sol qatari », a déclaré Trump aux dirigeants de Doha, selon Leavitt.

Frappe israélienne sur Doha et réaction de Trump
Le 9 septembre 2025, Israël a mené une attaque surprise sur Doha, au Qatar, ciblant ce qu’il prétendait être des agents du Hamas qui auraient utilisé le territoire qatari comme refuge. L’attaque a causé la mort d’un agent de sécurité qatari et endommagé des infrastructures civiles, suscitant une condamnation immédiate dans tout le Golfe.

La Maison Blanche a rapidement pris ses distances avec l’opération. Le président Trump a insisté sur le fait qu’il n’avait ni ordonné ni approuvé la frappe, en attribuant la responsabilité au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Plus tard, M. Trump a déclaré qu’il n’était « pas enchanté » par la décision d’Israël, ce qui témoigne d’une rare frustration publique à l’égard d’un proche allié:
« Je ne suis pas ravi de la situation dans son ensemble… J’ai été très mécontent de cette décision, très mécontent de tous ses aspects. »
Dans les jours qui ont suivi, les dirigeants des pays du Golfe ont convoqué un sommet d’urgence à Doha, exhortant Trump à maîtriser Israël et à empêcher toute nouvelle escalade. La controverse a ouvert la voie à l’adoption par Donald Trump d’un décret stipulant que toute attaque future contre le Qatar serait considérée comme une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.
Un cadeau de 400 millions de dollars à Trump
En mai 2025, le Qatar a offert au président Donald Trump un jet privé Boeing 747-8, d’une valeur de près de 400 millions de dollars. Cet avion luxueux, offert directement à M. Trump plutôt qu’au gouvernement américain, a suscité la controverse parmi les juristes et les gardiens de l’éthique, qui citent la clause d’émoluments de la Constitution, qui interdit aux présidents d’accepter des cadeaux personnels de la part d’États étrangers sans l’approbation du Congrès. L’administration Trump a défendu ce geste comme une marque d’amitié de la part d’un allié clé du Golfe.

Selon des collaborateurs, à la fin de sa présidence, Donald Trump envisage de transférer l’avion dans sa future bibliothèque présidentielle pour en faire une pièce maîtresse de l’exposition.
Trump prompted Netanyahu to apologize to Qatar for bombing its capital.