20 faits marquants chez le Canadien en 2025

Les semaines qui ont précédé la date limite des transactions 2025 ont été particulièrement déterminantes pour le centre ontarien, Jake Evans. À sa dernière année de contrat avec l’équipe, le 71 était très en demande sur le marché des échanges, considérant son étonnante production offensive (36 points en 82 matchs), lui qui était préssenti pour faire sauter la banque en juillet. Néanmoins, Evans a décidé d’accepter moins d’argent pour rester avec le CH, lui qui a accepté un pacte de 4 ans, d’une valeur annuelle de 2,85M$ (US). En Evans, le Canadien s’est assuré de conserver les services d’un joueur fiable dans les trois zones, hargneux et qui est très apprécié dans l’ensemble de l’organisation.

Comment ne pas mentionner l’arrivée d’Ivan Demidov avec le Tricolore en avril dernier? Avec son haut potentiel et ses habiltés offensives au-dessus de la norme, le Russe de 20 ans a créé un vrai buzz lors de ses premiers pas à Montréal. Disons qu’il n’a pas perdu de temps avant de faire vibrer la foule du Centre Bell, alors qu’il a cumulé 2 points, soit 1 but et 1 aide, à sa première période en carrière dans la LNH. Très rapidement, DemiGod s’est imposé comme un pilier de la formation de Martin St-Louis et un favori des partisans locaux. Et le plus beau dans tout ça? Ce n’est que le début, car le meilleur est à venir dans son cas (et celui du Canadien). Il risque de faire regretter les Blackhawks et les Blue Jackets, qui ont choisi Artyom Levshunov (2e) et Cayden Lindstrom (4e), respectivement, lors du repêchage 2024.

Contre toutes les attentes, le Canadien de Montréal s’est qualifié pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley en 2025. L’équipe a dû attendre au tout dernier match de la saison avant de se procurer un billet pour la danse printanière, disposant des Hurricanes de la Caroline par un pointage de 4 à 2. De fait, les Habs furent la dernière équipe qualifiée dans l’association Est, notamment en raison d’une deuxième moitié de saison extraordinaire de l’équipe. Ainsi, la Sainte-Flanelle a fait taire ses détracteurs, prouvant qu’elle est en avance dans sa reconstruction. Il faut dire que les ajouts de Patrik Laine et d’Alexandre Carrier ont été salutaires, sans oublier la tenue incroyable de Samuel Montembeault. 

Le capitaine Nick Suzuki a terminé la saison 2024-2025 avec une récolte de 89 points, dont 30 buts, en 82 matchs, avec un différentiel de +19. Ce dernier a été l’un des meilleurs pointeurs de toute la LNH après la pause de la Confrontation des 4 Nations, cumulant 37 points en 26 matchs, dont 15 buts. Avec ses 89 points, Suzuki est devenu le premier joueur du CH depuis Alex Kovalev en 2007-2008 à avoir franchi la barre des 80 points. Ayant été ignoré par la formation canadienne pour la tenue du tournoi, Suzuki a prouvé qu’il fait partie de l’élite de la LNH et qu’il a sa place sur la plus grande scène de hockey au monde. Sera-t-il aux Jeux Olympiques? Toutes les étoiles sont alignées!

Portés par une saison historique d’Alexander Ovechkin, les Capitals de Washington avaient le couteau entre les dents dans le cadre de leur série de première ronde face aux Canadiens. Étant plus gros, plus rapides et plus expérimentés que leurs adversaires, les Caps ont disposés des Canadiens en cinq parties. Toutefois, en tant que formation la plus jeune de la Ligue nationale, le CH a acquis beaucoup d’expérience durant le processus, ce qui aura assurément un impact positif pour les années à venir. Aussi, les partisans ont eu le droit à du bonbon: une première participation aux séries depuis 2021. Avec les dernières années qui ont été difficiles en ville, les fans ont bien appréciés ce cadeau.

En avril dernier, le Québécois David Savard a annoncé sa retraite du hockey professionnel, après 14 saisons passées dans la LNH. Il aura porté les couleurs des Blue Jackets de Columbus, du Lightning de Tampa Bay (Coupe Stanley 2021) et du Canadien de Montréal. Ayant littéralement donné son corps et son âme au jeu qu’il aime le plus, Savard a convenu qu’il était temps d’accrocher ses patins. Cette annonce a été marquante, compte tenu de l’impact qu’a eu Savard durant ses quelques annés dans l’uniforme bleu, blanc et rouge,  que ce soit pour son leadership dans le vestiaire et sur la glace, ou ses nombreux tirs bloqués. Son départ a créé un vide jamais comblé dans l’organisation.

Malgré toutes les critiques, en plus des hauts et des bas du CH durant la saison, Martin St-Louis a été nommé finaliste au trophée Jack-Adams, remis à l’entraîneur-chef de l’année dans la LNH, une reconnaissance qui reflète le virage pris par le Canadien. Sous sa direction, Montréal a surpris la ligue en se qualifiant pour les séries pour la première fois depuis 2021, tout en affichant une nette progression au classement par rapport à la saison précédente. Cette nomination souligne aussi la gestion d’un groupe jeune, l’identité de jeu instaurée et la capacité du staff à garder le cap dans les moments charnières, jusqu’au sprint final décisif

Lane Hutson a transformé 2025 en année-charnière à Montréal en remportant le trophée Calder de recrue de l’année. Défenseur dynamique, il a livré une saison historique: 66 points (6 buts, 60 passes) en 82 matchs, menant toutes les recrues au chapitre des points. Ses 60 mentions d’aide ont égalé un record de la LNH pour un défenseur recrue (Larry Murphy), tout en établissant de nouveaux records du Canadien en dépassant Chris Chelios pour le plus de passes et de points par un défenseur à sa première saison dans la LNH. À peine arrivé, Hutson s’est imposé comme moteur offensif et un pilier du CH pour plusieurs années à venir.

Lors de la journée du repêchage 2025, le Canadien a frappé un grand coup en mettant la main sur Noah Dobson des Islanders de New York. En retour, Montréal a cédé Emil Heineman ainsi que ses deux choix de première ronde 2025 (16e et 17e), puis accorde au défenseur un contrat de huit ans totalisant 76 M$. La transaction est officialisée pendant le repêchage à Los Angeles, dans une mise en scène typiquement montréalaise: le Montréalais Luguentz Dort, champion NBA avec le Thunder, est invité sur scène pour participer à l’annonce et électriser la foule au micro du CH, un moment symbolique d’un été ambitieux pour la défensive du Tricolore.

Le Canadien de Montréal a fait un pari assumé au repêchage 2025 en grimpant au 34e rang pour sélectionner l’attaquant russe Alexander Zharovsky, un ami d’Ivan Demidov. Pour mettre la main sur ce joueur à haut potentiel, le CH a échangé ses choix 41 et 49 aux Hurricanes de la Caroline. Ailier créatif, réputé pour ses mains rapides et son flair offensif, Zharovsky possède un plafond de top-6 s’il peaufine son jeu sans rondelle. Déjà utilisé à outrance dans la KHL avec Salavat Yulaev Ufa, il ajoute de l’imprévisibilité et du talent brut au pipeline montréalais, un profil que l’organisation adorera développer patiemment et progressivement. 

Les départs de Christian Dvorak et de Joel Armia ont créé un vrai trou dans l’alignement du Canadien. Dvorak stabilisait le centre: mises au jeu, lectures défensives et minutes difficiles. Armia, lui, était un rouage de confiance en infériorité numérique, aux côtés de Jake Evans sur l’un des duos principaux. Résultat: le CH cherche encore la bonne recette pour remplacer ces minutes ingrates, surtout en désavantage numérique, où l’expérience et les détails comptent. C’est dans ces situations qu’on réalise l’importance des petits détails et de la profondeur d’alignement au hockey. Une recette que les meilleures équipes affectionnent pour obtenir du succès durable.

L’échange de Zachary Bolduc a frappé comme un coup de tonnerre. Le Canadien a profité de l’ouverture du marché pour aller chercher l’attaquant québécois des Blues de St. Louis en cédant le défenseur Logan Mailloux, un mouvement que peu voyaient venir. De fait, le nom de Mailloux circulait vivement dans les rumeurs de transaction, mais de voir les Blues céder Bolduc a pris la planète hockey par surprise. En Bolduc, le CH a acquis un jeune marqueur de buts à haut potentiel, qui risque de devenir un rouage important de l’équipe durant longtemps. Il connaît des hauts et des bas avec sa nouvelle équipe, mais soyons patients, il n’a que 22 ans. 

L’échange de Carey Price a marqué la fin symbolique d’une ère à Montréal. Le 5 septembre 2025, le Canadien a cédé le contrat du gardien — inactif depuis 2021-2022 — ainsi qu’un choix de cinquième ronde 2026 aux Sharks de San Jose. En retour, le CH a obtenu le défenseur espoir Gannon Laroque, tout en gagnant une flexibilité importante sous le plafond salarial. Même s’il ne jouait plus, Price restait une icône: leader, visage de la franchise et recordman de victoires. Pour plusieurs partisans, c’était surtout une décision comptable qui fermait doucement le chapitre, tout en saluant son héritage durable. Son contrat de 10,5M$ (US) viendra à échéance en juillet 2026.

Le contrat de Lane Hutson a longtemps plané au-dessus du Canadien, au point où l’organisation craignait que les négociations deviennent une distraction. Montréal l’a finalement verrouillé avec une prolongation de huit ans totalisant 70,8M$ (US) (8,85M$ par saison), qui débutera en 2026-2027. Durant les négociations de contrat, on l’a senti plus prudent, moins flamboyant, surtout en attaque, donc le CH a bien fait de ne pas laisser perdurer le suspense. Ensuite, il était comme un poisson dans l’eau et est redevenu le Lane Hutson que l’on connaît. Une véritable aubaine pour l’organisation!

Le Canadien a verrouillé ses architectes: Jeff Gorton et Kent Hughes ont signé, le 14 octobre 2025, des prolongations de plusieurs saisons, un signal clair de stabilité pendant la reconstruction. Geoff Molson a salué leur engagement et les progrès réalisés pour bâtir une organisation de «classe mondiale». Dans la foulée, Gorton a été promu président des opérations hockey, renforçant la structure décisionnelle avec Hughes, le directeur général. Alors que leurs contrats entraient dans leur dernière année, Montréal mise sur la continuité pour développer son noyau, garder le cap et transformer le potentiel en résultats durables, pour longtemps. 

Rappelé du Rocket de Laval le 21 novembre 2025, Florian Xhekaj a reçu son tout premier rappel par le Canadien, appelé à ajouter de l’énergie et du jeu physique au bas de l’alignement. Le lendemain, au Centre Bell contre les Maple Leafs, il a disputé son premier match dans la LNH, partageant la glace avec son frère Arber — un moment marquant pour l’organisation. Xhekaj n’a pas joué petit: il a récolté une passe sur un but de Josh Anderson après une remise derrière le filet, puis a jeté les gants, donnant identité à son trio rapidement, dès maintenant. 

Le Canadien a misé sur une option à faible risque en signant Alexandre Texier le 23 novembre 2025. Devenu agent libre après la résiliation de son contrat à St. Louis, l’attaquant français de 26 ans a accepté une entente d’un an d’une valeur de 1M$ (US). Montréal cherchait alors de la profondeur à l’attaque, surtout avec des blessures qui bousculaient les trios, et Texier peut dépanner au centre comme à l’aile. Pari simple: lui offrir un rôle clair, et voir s’il retrouve son mordant offensif. À 1M$ (US), le CH garde flexibilité et Texier rend de fiers services à Martin St-Louis et ses hommes jusqu’à présent.

La prolongation de contrat de Mike Matheson est vue comme un «rabais» pour le Canadien. Le 28 novembre 2025, Montréal l’a gardé cinq saisons de plus pour 30M$ (US) (6M$ par année), alors qu’il aurait pu tester le marché comme joueur autonome et faire la palette. Pilier du top-4, il mange des minutes contre les meilleurs trios, dirige l’avantage numérique et apporte un calme précieux à une jeune brigade. En acceptant une hausse modeste plutôt qu’un pactole ailleurs, Matheson a choisi la stabilité et a aidé le CH à garder de l’espace sous le plafond salarial pour continuer sa progression encore. 

Propulsé dans la LNH en raison des déboires de Samuel Montembeault, envoyé en conditionnement à Laval, Jacob Fowler a saisi sa chance dès ses débuts avec le Canadien. Rappelé le 10 décembre 2025, le gardien de 21 ans a d’abord tenu le fort à l’étranger, puis a fait lever le Centre Bell en blanchissant les Penguins 4-0 pour son premier jeu blanc. À seulement 21 ans, il s’est inscrit parmi les plus jeunes gardiens du CH à réussir un blanchissage, derrière les Patrick Roy, Carey Price et Ken Dryden, qui ont ironiquement effectué leur premier départ en carrière contre les Penguins de Pittsburgh. Avec son calme olympien et sa technique irréprochable, on comprend mieux pourquoi Fowler est vu comme THE ONE.

Le retour de Phillip Danault avec le Tricolore a surpris et rassuré à la fois. Le 19 décembre 2025, le Canadien l’a reacquis des Kings de Los Angeles contre un choix de deuxième tour en 2026, à la veille du gel des effectifs des Fêtes. Centre fiable, Danault ramène ses habitudes défensives, ses mises en jeu et son calme dans les minutes difficiles, un profil que Montréal cherchait pour stabiliser la ligne de centre derrière Nick Suzuki et Oliver Kapanen. Après avoir représenté le CH de 2015 à 2021, il revient comme renfort d’expérience, avec l’idée d’aider le PK et d’encadrer les jeunes. Un véritable cadeau de Noël pour les fans!