TransAstra, une start-up californienne, développe un dispositif permettant de révolutionner la gestion des astéroides et déchets dans l’espace.
Ce dispostif est le « Capture Bag« , un sac gonflable en kevlar et aluminum, permettant de capturer des astéroïdes et débris spatiaux.
À long terme, six tailles de sac gonflables seront disponibles, allant de la capture de petits éléments de la taille d’un melon d’eau à celle d’un batîment (sac de 10 mètres).
En octobre dernier, l’équipage à bord de l’ISS a pu faire un test à vide du sac d’1m de diamètre à l’extérieur de la base, validant sa résistance aux différentes conditions spatiales.
Plusieurs défis à relever
Cette technologie a pour vocation d’extraire des métaux précieux et des minerais rares contenus dans les astéroïdes, une ambition également poursuivie par d’autres startups comme Planetary Resources et Deep Space Industries, bien que ces dernières aient cessé leurs activités avant d’obtenir des résultats concrets.
Selon le fondateur Joel Sercel, l’exploitation minière d’astéroïdes nécessite de résoudre quatre problèmes : détecter les astéroïdes appropriés, les capturer, les déplacer vers un endroit sûr, puis traiter les matériaux pour extraire les minéraux.
Des télescopes à la recherche d'astéroides
TransAstra a déployé une douzaine de télescopes en Arizona, Californie et Australie pour détecter les astéroïdes d’intéret, assez proches de la Terre.
Ces télescopes ont été nommés par la compagnie « Sutter », en référence à Sutter’s Mill en Californie. « C’est là qu’on a découvert de l’or en Californie, ce qui a déclenché la ruée vers l’or », explique Sercel.
L’entreprise a identifié des centaines d’objets et prévoit d’en capturer un premier en 2028.
Capturer des déchets
Avant de cibler les astéroïdes précieux, le sac de 10 mètres sera d’abord testé pour capturer des débris spatiaux et déplacer des satellites abandonnés, réduisant ainsi les risques de collision en orbite.
Objectif final questionnable
TransAstra ne prévoit pas de ramener les matériaux sur Terre. L’objectif est de traiter les ressources directement dans l’espace pour fabriquer du matériel spatial, déclenchant ainsi une « révolution industrielle spatiale ».
Plusieurs spécialistes sont critiques par rapport à cette innovation. Les développements en cours sont très innovants, versatiles et permettent de répondre à de nombreux enjeux en matière de reconnaissance d’astéroïdes selon John Crassidis et Eleonora Botta, tous deux professeurs à l’Université de Buffalo. Cependant, l’échéancier de 2028 peut paraître très ambitieux Crassidis.