Pour l’administration Trump, ce revers est important, car Trump était particulièrement désireux d’ajouter le Soudan à sa liste de trophées d’accords de paix.
Un accord de paix
La tentative de l’administration Trump d’obtenir un accord de paix au Soudan risque fort d’échouer, Abdel-Fattah Burhan, un général soudanais de haut rang, ayant exprimé sa forte opposition à la proposition de cessez-le-feu menée par les États-Unis en vue de mettre fin à la guerre qui fait rage au Soudan depuis 2023.
Le pire
Le général Burhan dénonce la proposition comme étant « le pire document à ce jour » et accuse les États-Unis d’essayer de « nous imposer des conditions ».
En 2023
Le conflit au Soudan, qui a connu une escalade dramatique en 2023, oppose les Forces armées soudanaises (SAF), dirigées par le leader de facto du Soudan Abdel-Fattah Burhan, aux Forces de soutien rapide (RSF) commandées par Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom d’Hemedti.
Atrocités généralisées
Ce qui a commencé comme une lutte pour le pouvoir entre deux anciens alliés qui ont pris conjointement le contrôle en 2019 s’est rapidement transformé en l’une des guerres urbaines les plus meurtrières au monde, dévastant Khartoum et se propageant à travers le Darfour et d’autres régions. Des millions de civils ont été déplacés, les services de base se sont effondrés et des atrocités généralisées ont été signalées, en particulier au Darfour où le ciblage ethnique a refait surface.
Plusieurs tentatives internationales
Malgré de multiples tentatives internationales de médiation, un cessez-le-feu durable n’a pas été possible, les deux parties s’accusant mutuellement d’atrocités et refusant de céder du terrain.
Un cessez-le-feu
Abdel-Fattah Burhan a insisté sur le fait que « personne ne peut nous menacer ou nous dicter des conditions » et a rejeté les accusations de bellicisme en déclarant:
« Nous ne sommes pas des bellicistes et nous ne rejetons pas la paix ».
Il a toutefois souligné que son armée n’accepterait un cessez-le-feu que lorsque les forces de soutien rapide (RSF) se retireraient complètement des zones civiles.
Médiation biaisée
Le général en chef du Soudan a qualifié la tentative de médiation américaine de « médiation biaisée », affirmant qu’elle « élimine les forces armées », « dissout les agences de sécurité » et « maintient les milices là où elles sont », et a accusé l’administration Trump de mentir.
La dernière tentative sérieuse
Le rejet de Burhan complique encore les efforts diplomatiques en cours, car le plan américain avait été présenté comme la base du prochain cycle de négociations. Plusieurs acteurs internationaux, dont les Nations unies, l’Union africaine et les principaux États arabes, avaient considéré la proposition américaine comme la dernière tentative sérieuse d’obtenir une pause dans les combats.
Liste des trophées de l'accord de paix
Du côté américain, des responsables affirment en privé que la position de Burhan vise principalement à gagner du temps sur le terrain et à consolider ses lignes militaires. Pour l’administration Trump, ce revers est significatif, car Trump était particulièrement désireux d’ajouter le Soudan à sa liste de trophées d’accords de paix.