Dans son message, Trump s’est présenté comme l’héritier d’une guerre désastreuse, a reproché à Joe Biden d’avoir permis qu’elle ait lieu et s’est emporté contre les dirigeants ukrainiens en déclarant:
« LES DIRIGEANTS DE L’UKRAINE N’ONT EXPRIMÉ AUCUNE GRATITUDE POUR NOS EFFORTS ».
Sa colère
Donald Trump s’en est pris une nouvelle fois à l’Ukraine après la divulgation, la semaine dernière, des détails d’un prétendu plan de paix discuté entre Washington et Moscou, révélant une feuille de route en 28 étapes qui offrirait des victoires majeures à la Russie tout en obligeant Kiev à faire des concessions extrêmes.
Sur la vérité sociale
Dans un long message publié sur Truth Social, Trump a présenté le conflit comme un échec du leadership actuel à Kiev et à Washington, insistant sur le fait que « la guerre entre la Russie et l’Ukraine est une guerre violente et terrible qui, avec un LEADERSHIP américain et ukrainien fort et adéquat, n’aurait JAMAIS eu lieu ».
Bien avant
Le président a poursuivi en affirmant que le conflit « a commencé bien avant que je ne prenne mes fonctions pour un second mandat, pendant l’administration de Joe Biden, et n’a fait qu’empirer », arguant que:
« Si l’élection présidentielle de 2020 n’était pas truquée et volée, la seule chose que les démocrates de la gauche radicale savent faire, il n’y aurait pas de guerre entre l’Ukraine et la Russie, comme il n’y en a pas eu, même pas une mention, pendant mon premier mandat. Poutine n’aurait jamais attaqué! Ce n’est que lorsqu’il a vu Joe le Dormeur en action qu’il s’est dit: C’est l’occasion ou jamais. »
La victime
Trump s’est présenté comme la victime d’un héritage désastreux, déclarant:
« J’ai hérité d’une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu, une guerre qui est perdante pour tout le monde, en particulier pour les millions de personnes qui sont mortes inutilement ».
Zéro gratitude?
Il s’en est également pris à Kyiv, écrivant que « les dirigeants ukrainiens n’ont exprimé aucune gratitude pour nos efforts, et l’Europe continue d’acheter du pétrole à la Russie », avant de s’en prendre à Washington:
« LES ÉTATS-UNIS CONTINUENT DE VENDRE DES QUANTITÉS MASSIVES D’ARMES À L’OTAN POUR QU’ELLES SOIENT DISTRIBUÉES À L’UKRAINE (L’ESCROC JOE A TOUT DONNÉ, GRATUITEMENT, GRATUITEMENT, GRATUITEMENT, Y COMPRIS LE « GROS » ARGENT !). QUE DIEU BÉNISSE TOUTES LES VIES QUI ONT ÉTÉ PERDUES DANS CETTE CATASTROPHE HUMAINE ! Président DJT ».
Deuxième mandat
Depuis février, alors que les efforts de Trump pour conclure un accord avec Vladimir Poutine dans le cadre de son second mandat s’intensifiaient, l’offensive de Moscou n’a fait que s’intensifier. Les forces russes ont considérablement intensifié les frappes de missiles et surtout de drones sur les villes et les infrastructures ukrainiennes. Des comptages indépendants montrent que le nombre moyen de drones kamikazes lancés en 2025 est aujourd’hui plus de trois fois supérieur à celui de l’année dernière.
Escalade
À Kyiv, les responsables affirment que Poutine a profité du retour de Trump à la Maison-Blanche pour intensifier l’escalade sous le couvert de « pourparlers de paix », en pariant que Washington évitera toute mesure susceptible de perturber gravement la campagne russe alors que son propre plan en 28 points est sur la table.
Une contre-proposition
Après la tirade de Trump, Zelensky a publié une déclaration soigneusement formulée soulignant la reconnaissance de Kyiv pour le soutien de Washington, déclarant:
« Nous sommes reconnaissants pour tout ce que l’Amérique et le président Trump font pour la sécurité, et nous continuons à travailler de manière aussi constructive que possible ».
La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont présenté une contre-proposition visant à atténuer les éléments les plus controversés du plan américain. Leur cadre rejette les limites imposées aux forces armées ukrainiennes, s’oppose à toute concession territoriale à la Russie et insiste sur des garanties de sécurité à long terme, ce qui témoigne de la volonté de l’Europe de protéger Kyiv d’un accord considéré comme trop favorable à Moscou.
Souveraineté totale
La contre-proposition européenne de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne adoucit le langage de l’OTAN, supprime toute exigence de concessions territoriales et exige un cessez-le-feu immédiat. Elle supprime également la date limite pour les élections ukrainiennes, cherchant ainsi à alléger la pression sur Kiev tout en maintenant l’accent sur de solides garanties de sécurité et sur la pleine souveraineté. Les négociateurs américains et ukrainiens se sont réunis à Genève pour une session d’urgence convoquée après la fuite, la semaine dernière, de la proposition de paix américaine en 28 points, dont beaucoup, à Kiev et dans les capitales occidentales, pensent qu’elle a été délibérément transmise aux médias par Moscou. Les deux parties ont déclaré avoir fait de « bons progrès » pour affiner le plan et se sont engagées à poursuivre les pourparlers « dans les prochains jours ».