« C’est terriblement étrange de prendre une décision où je me paye moi-même.«
230 millions de dollars de dommages et intérêts
Donald Trump a annoncé avoir pris une « décision terriblement étrange » en demandant au ministère de la Justice de lui verser 230 millions de dollars de dommages et intérêts pour les enquêtes menées à son encontre.
"Je me paye essentiellement moi-même"
Trump a confirmé qu’il approuverait personnellement la demande de 230 millions de dollars, déclarant:
« C’est moi qui prends la décision, et cette décision doit passer par mon bureau », tout en admettant qu’il est « terriblement étrange » de prendre une décision où il se « paye lui-même ».
« Je me paye essentiellement moi-même », lance-t-il.
Dirigée par des alliés loyaux
La demande de 230 millions de dollars de Trump devrait rencontrer peu de résistance au sein du ministère de la Justice, désormais dirigé par des alliés loyaux.
Le procureur général adjoint Todd Blanche, ancien avocat de la défense de Trump, et le chef de la division civile Stanley Woodward Jr, qui a représenté plusieurs collaborateurs de M. Trump, l’approuveront probablement rapidement, surtout après que Pam Bondi a renvoyé le principal conseiller en éthique de l’agence en juillet.
Deux enquêtes du FBI
Trump demande à être rémunéré pour deux enquêtes du FBI: celle de 2016 sur l’ingérence de la Russie dans les élections et les liens possibles avec sa campagne, et celle de 2022 sur la recherche de documents classifiés à Mar-a-Lago, sa résidence et son club privé en Floride.
« J’ai subi un préjudice très important, et tout l’argent que je recevrais, je le donnerais à des œuvres de charité », a expliqué Trump pour justifier sa demande d’indemnisation.
L'élection de 2016
En 2016, le FBI a lancé une enquête sur une éventuelle ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine et sur les liens potentiels entre Moscou et la campagne de Donald Trump.
L’enquête, connue sous le nom de « Crossfire Hurricane », visait à déterminer si les membres de la campagne s’étaient coordonnés avec la Russie pour influencer le résultat de l’élection.
L'élection présidentielle américaine de 2016
L’enquête du FBI a déterminé que la Russie s’est immiscée dans l’élection présidentielle américaine de 2016 pour en influencer le résultat en faveur de Donald Trump.
Toutefois, les enquêteurs n’ont pas établi de preuves suffisantes d’une conspiration criminelle entre la campagne de Trump et les responsables russes.
L’enquête a mis en lumière les faiblesses de la sécurité électorale américaine.
Mar-a-Lago
En août 2022, le FBI a exécuté un mandat de perquisition dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, afin de récupérer des documents classifiés pris à la Maison-Blanche.
Les agents ont trouvé des centaines de documents sensibles, y compris des dossiers top secrets, ce qui a donné lieu à une enquête fédérale sur une éventuelle mauvaise manipulation de documents gouvernementaux et une obstruction à la justice.
40 comptes
L’enquête menée à Mar-a-Lago a conclu que Donald Trump avait conservé des documents gouvernementaux classifiés après avoir quitté ses fonctions, notamment des documents relatifs à la sécurité nationale.
Les procureurs ont allégué qu’il avait fait obstruction aux efforts déployés pour les récupérer, ce qui a conduit à des inculpations fédérales.
L’affaire a soulevé d’importantes questions sur la responsabilité présidentielle et le traitement des informations sensibles.
En 2023, Donald Trump a été inculpé de 40 chefs d’accusation pour mauvaise manipulation de documents classifiés et entrave à la justice. L’affaire s’est effondrée en juillet 2024 lorsque le juge Aileen Cannon l’a classée sans suite, déclarant inconstitutionnelle la nomination du conseiller spécial Jack Smith.
Au début de l’année 2025, les charges restantes contre les assistants de Trump ont également été abandonnées, mettant fin aux poursuites.
La démolition partielle de la Maison-Blanche
La demande de 230 millions de dollars, qui a choqué de nombreux experts en éthique, intervient alors que Trump a entamé la démolition partielle de l’aile Est de la Maison-Blanche pour construire une salle de bal d’une valeur de 250 millions de dollars.
Un "projet indispensable" selon Trump
Trump laisse maintenant entendre que l’argent qu’il demande au ministère de la Justice pourrait aider à financer sa salle de bal controversée à la Maison-Blanche.
« Je suis honoré d’être le premier président à mettre enfin en route ce projet indispensable, sans que le contribuable américain n’ait à payer quoi que ce soit! La salle de bal de la Maison-Blanche est financée par de nombreux patriotes généreux, de grandes entreprises américaines et par votre humble serviteur. »
Ironique
Ce message a semblé ironique à beaucoup, étant donné qu’il a été publié un jour seulement avant que Trump ne demande 230 millions de dollars au ministère de la justice…