
La marine israélienne a intercepté des dizaines de bateaux de la flottille Global Sumud, transportant de l’aide humanitaire à destination de Gaza. Elle était composée de 437 personnes – militants, journalistes et personnalités politiques – dont la militante écologiste Greta Thunberg.
«Traités comme des animaux», d’après Paolo Romano

Paolo Romano a affirmé que les membres de la flottille ont été «traités comme des animaux» lors de leur détention à Ketziot, une prison de haute sécurité située dans le désert du Néguev. «Ils ouvraient la porte pendant la nuit et nous criaient dessus avec des armes pour nous faire peur», a-t-il ajouté.
«La pire expérience que j’ai vécu», déplore Iylia Balais

Iylia Balais, une militante malaisienne, a décrit cette expérience comme «la pire» qu’elle ait vécu: «Nous avons été menottés [les mains dans le dos], nous ne pouvions pas marcher, certains d’entre nous ont été contraints de s’allonger face contre terre, puis on nous a refusé de l’eau et certains d’entre nous n’ont pas reçu de médicaments».
Greta Thunberg dénonce un «traitement brutal»

La militante écologiste Greta Thunberg a rapporté à un responsable suédois qui lui a rendu visite avoir subi un «traitement brutal» à Ketziot. Un responsable ayant rendu visite à la militante a indiqué qu’elle était détenue dans une «cellule infestée de punaises de lit […] Elle a reçu une quantité insuffisante d’eau et de nourriture», a-t-il écrit dans un courriel envoyé par le ministère suédois des Affaires étrangères à des proches de Greta Thunberg.
Greta Thunberg «enveloppée dans le drapeau israélien»

Lorenzo D’Agostino, un journaliste activiste italien, a déclaré après avoir été transféré à Istanbul que Greta Thunberg avait été «enveloppée dans le drapeau israélien et promenée comme un trophée».
«Ils lui ont fait des choses inimaginables», lance Ersin Çelik

«Ils ont traîné la petite Greta par les cheveux sous nos yeux, l’ont battue et l’ont forcée à embrasser le drapeau israélien. Ils lui ont fait des choses inimaginables, comme avertissement pour les autres», a dénoncé Ersin Çelik, journaliste et militant turc.
L’ambassade d’Israël en Suède réfute ces allégations

L’ambassade d’Israël en Suède a réfuté les allégations de mauvais traitements, les qualifiant de «mensonges complets»:
«Tous les détenus de la provocation Hamas -Sumud ont eu accès à l’eau, à la nourriture et aux toilettes ; ils n’ont pas été privés de l’accès à un avocat et tous leurs droits légaux, y compris l’accès aux soins médicaux, ont été pleinement respectés […] Israël est et restera un État de droit, déterminé à défendre les droits et la dignité de tous les individus conformément aux normes internationales».
137 militants expulsés en Turquie

En plus des quatre militants italiens expulsés vendredi, le ministère israélien a confirmé l’expulsion de 137 autres activistes vers la Turquie, samedi. «Israël cherche à accélérer l’expulsion de tous les provocateurs», explique un communiqué publié sur X, précisant que «certains d’entre eux entravent délibérément le processus légal d’expulsion».
Originaires de 45 pays différents

Les militants arrêtés étaient issus de 45 pays différents. Parmi ceux qui ont été expulsés samedi, figurent des citoyens de 13 pays, dont les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suisse et la Jordanie.
«Un acte de terrorisme», selon les autorités turques

La Turquie a annoncé que 36 de ses ressortissants devaient rentrer au pays samedi. Elle a également dénoncé l’interception de la flottille par Israël comme «un acte de terrorisme» et a annoncé jeudi qu’elle avait ouvert une enquête.
Fournir de l’aide humanitaire à Gaza

La Flotille Global Sumud, qui a pris la mer le mois dernier, a été arrêtée alors qu’elle s’approchait des côtes de la bande de Gaza. Elle se qualifiait de «pacifique», son but étant de «briser le blocus de Gaza» et fournir «une aide humanitaire à une population assiégée confrontée à la famine et au génocide».
Moqueries, insultes et coups

«Tous les bateaux ont été pris d’assaut par des personnes lourdement armées et ramenés à terre […] Ils nous ont mis à genoux, face contre terre. Et si nous bougions, ils nous frappaient. Ils se moquaient de nous, nous insultaient et nous frappaient. Ils ont utilisé à la fois la violence psychologique et physique», a raconté à l’AFP, Paolo Romano, conseiller régional de Lombardie en Italie, alors qu’il venait d’atterrir à l’aéroport d’Istanbul.