
Le président a menacé un journaliste d’ABC News qui l’interrogeait sur la liberté d’expression, laissant entendre qu’il pourrait demander à la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, de s’en prendre à lui.
The comments were the latest in a string of threats the president has made against the press in the last 24 hours.
— The Daily Beast (@thedailybeast.bsky.social) 2025-09-16T18:00:12.209669Z
À la suite de l’assassinat de Charlie Kirk, Pam Bondi a promis que le département de la Justice des États-Unis ciblerait les «discours haineux» attribué, selon Trump et ses alliés, à l’extrême gauche.

«Beaucoup de vos alliés affirment que les discours haineux relève de la liberté d’expression»
Ces déclarations de Bondi ont provoqué un tollé, plusieurs craignant qu’elles ne menacent la liberté d’expression. C’est dans ce contexte que Donald Trump a menacé un journaliste qui l’interrogeait sur ces inquiétudes, partagées jusque dans son propre camp politique.
Interpellé sur la liberté d’expression depuis la pelouse de la Maison-Blanche, Trump a menacé Jonathan Karl, chef correspondant à Washington pour ABC News.
«Beaucoup de vos alliés affirment que les discours haineux relèvent de la liberté d’expression», a lancé le journaliste d’ABC News à Trump, reprenant les critiques adressées à l’administration sur ce point et rappelant les propos de Charlie Kirk lui-même, selon lesquels même les discours de haine doivent être protégés «par le Premier Amendement».

«Le discours de haine n’existe pas légalement en Amérique. Il y a des propos laids. Il y a des propos grossiers. Il y a des propos malveillants. Et tous sont protégés par le Premier Amendement. Gardons l’Amérique libre.» – Charlie Kirk
Évoquant Pam Bondi, Trump a répondu au journaliste:
«Elle s’en prendrait probablement à des gens comme toi, parce que tu me traites si injustement. C’est de la haine. Tu as beaucoup de haine dans le cœur.»

Se vantant qu’ABC lui avait versé «16 millions de dollars», Trump a ajouté:
«Alors peut-être qu’ils devront s’en prendre à toi.»
Protégés par le Premier Amendement
En 2024, Charlie Kirk avait déclaré dans une publication sur X:
«Le discours de haine n’existe pas légalement en Amérique. Il y a des propos laids. Il y a des propos grossiers. Il y a des propos malveillants. Et tous sont protégés par le Premier Amendement. Gardons l’Amérique libre.»
Rappelons que, lors d’un récent podcast, Pam Bondi avait déclaré que ministère de la Justice «vous ciblera et s’en prendra à vous, si vous vous en prenez à quiconque avec un discours haineux.»
Ces propos ont aussitôt suscité des critiques de divers horizons, y compris chez certains républicains MAGA, inquiets d’un possible recul de la liberté d’expression.

Bondi a ensuite du précisé, à Axios, que le DOJ ne poursuivrait ni n’enquêterait sur de simples propos haineux, sauf s’ils constituaient une incitation illégale à la violence.
Attorney General Pam Bondi tells Axios her office is not prosecuting or investigating anyone for alleged hate speech.