
Des chercheurs de l’Institut d’astronomie de l’Université de Cambridge estiment qu’il y a 99,7% de chances que la planète lointaine K2-18b abrite la vie.
«La preuve la plus solide à ce jour»

«C’est la preuve la plus solide à ce jour d’une possible existence de vie ailleurs […] D’ici quelques décennies, nous pourrions regarder en arrière et reconnaître que c’est à ce moment-là que l’univers vivant est devenu accessible», a déclaré à la BBC le professeur Nikku Madhusudhan, qui dirige le groupe d’astrophysiciens de Cambridge.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires

«Si nous confirmons la présence de vie sur K2-18b, cela signifierait probablement que la vie est très répandue dans notre galaxie», M. Madhusudhan. Ce dernier a toutefois reconnu que des recherches supplémentaires sont nécessaires. Selon lui, confirmer cette hypothèse de présence de vie extraterrestre serait possible d’ici un à deux ans.
Un débat dans la communauté scientifique

K2-18b fait l’objet de débat dans la communauté scientifique. Elle pourrait contenir de l’eau, mais certains experts, comme le Dr Nicolas Wogan, soutiennent l’hypothèse qu’elle pourrait être une mini géante gazeuse sans véritable surface.
Un niveau de certitude proche de 99,99999%

Pour considérer cette découverte comme une preuve définitive de vie extraterrestre, la communauté scientifique exige un niveau de certitude proche de 99,99999%.
2,5 fois la taille de la Terre

K2-18b a une masse plus de huit fois supérieure à celle de la Terre et un diamètre 2,5 fois supérieur. Elle orbite autour d’une étoile naine rouge en seulement 33 jours.
Située à 124 années-lumière de notre planète

Elle est située à quelque 700 000 milliards de kilomètres de notre planète, soit 124 années-lumière, dans la constellation du Lion.
Le télescope spatial James Webb

Les signes de vie sur cette exoplanète ont été détectés grâce au télescope spatial James Webb. Célèbre pour ses images spectaculaires de l’espace lointain, cet instrument de 10 milliards de dollars a été lancé au-delà de l’atmosphère en décembre 2021.
Le télescope spatial James Webb

Selon la BBC, les données de ce télescope ont révélé des signes de composés chimiques longtemps considérés comme des biosignatures d’une possible vie extraterrestre. Sur notre planète, ces gaz sont uniquement produits par des organismes vivants, principalement du phytoplancton.
Une concentration de gaz très élevée

M. Madhusudhan a également souligné que la concentration de gaz observée sur K2-18b est «des milliers de fois plus élevée que sur Terre». D’après lui, cela pourrait être un signe que la planète «regorge de vie».
Déterminer l'origine exacte de ce gaz

La professeure Catherine Heymans a pour sa part déclaré à la BBC qu’il sera important pour les chercheurs de déterminer «l’origine exacte de ce gaz»: «Sur Terre, il est produit par des micro-organismes marins, mais même avec des données parfaites, nous ne pourrions pas affirmer avec certitude que son origine est biologique sur une planète étrangère, car de nombreux phénomènes inconnus peuvent se produire dans l’univers», a-t-elle expliqué.
99,7% de chances que K2-18b abrite la vie

Le professeur Oliver Shorttle appelle également à la prudence vis-à-vis cette découverte: «Tout ce que nous savons sur les planètes orbitant autour d’autres étoiles provient d’infimes quantités de lumière filtrées par leur atmosphère. Nous devons interpréter un signal très ténu, non seulement pour détecter des signes de vie, mais pour comprendre toute leur composition».